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Le président de l’OTIC pointe du doigt les spéculateurs et ceux qui manipulent le marché tunisien du prêt-à-porter à travers les contrats de franchise
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L’importation anarchique du prêt-à-porter et des chaussures de Turquie et de Chine ne cesse d’enfoncer le clou dans un secteur vital pour l’économie tunisienne
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Nous sommes en train d’importer le chômage et contribuer à la fermeture de plusieurs sociétés tunisiennes de textile pour enfin obtenir des produits de qualité inférieure
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Dans une déclaration, ce vendredi 21 Mars 2025, à Universnews, le président de l’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC), Lotfi Riahi a annoncé une augmentation de 6 à 10% dans les prix des tenues de l’Aïd al-Fitr par rapport aux prix de l’année dernière, durant laquelle l’augmentation a varié entre 15 et 20%, selon ses dires.
Il a par ailleurs indiqué que l’augmentation au niveau des prix des tenues de l’Aïd al-Fitr n’est pas très importante en comparaison avec l’année dernière, expliquant cela par la baisse de l’inflation suite à la diminution des prix de plusieurs produits et le retour du produit tunisien.
Pour cette année, Lotfi Riahi a estimé qu’une tenue pour un enfant de moins de six ans est estimée à 300 dinars contre 250 dinars l’année dernière, alors que le coût peut atteindre jusqu’à 450 dinars pour les enfants âgés de six à quatorze ou quinze ans, contre 400 dinars en 2024.
Interrogé sur les causes de cette hausse, le président de l’OTIC a pointé de doigt les spéculateurs et ceux qui manipulent le marché tunisien du prêt-à-porter à travers les contrats de franchise par lesquels une entreprise indépendante exploite la notoriété, l’identité de marque et le savoir-faire d’une entreprise préétablie.
Outre la franchise, il a évoqué l’importation anarchique d’énormes quantités du prêt-à-porter et des chaussures en provenance de Turquie et de Chine au détriment du textile tunisien, dénonçant ainsi cette pratique qui ne cesse d’enfoncer le clou dans un secteur vital pour l’économie tunisienne, selon ses dires.
« Cette crise au niveau de l’importation se poursuit tant que les prix du prêt-à-porter continuent à augmenter d’une année à l’autre », a assuré Lotfi Riahi, avant d’ajouter : « Nous sommes en train d’importer le chômage et contribuer à la fermeture de plusieurs sociétés tunisiennes de textile en Tunisie pour enfin importer des produits de qualité inférieure à ceux fabriqués en Tunisie.
A cet effet, le président de l’OTIC a appelé à stopper ce fléau d’importation anarchique de prêt à porter et à réviser la loi de la franchise en Tunisie.