Il demeure et reste nécessaire de réviser les textes de loi ayant contribué au développement de l’économie de rente et de la monopolisation du marché et compromis la compétitivité en Tunisie, et ayant tué toutes les initiatives d’investissement. C’est ce qu’a affirmé le président de l’Association de lutte contre l’économie de rente, Louai Chebbi, et ce, lors du 4ème panel de la 2ère journée de l’entreprise (JES 2021) organisée sous le thème « L’entreprise entre économie de rente & champions nationaux ».
Selon une étude menée par l’Association de lutte contre l’économie de rente, le phénomène d’économie de rente a gagné du terrain en Tunisie, pour devenir l’un des principaux handicaps au développement et à l’expansion des petites et moyennes entreprises (PME).
Citant quelques exemples d’économie de rente, Louai Chebbi a évoqué le problème du monopole exercé par certaines entreprises sur la filière des céréales en Tunisie. Il a, d’ailleurs, précisé que 40% de la filière du blé dur sont monopolisés par une seule personne. Au moment où la Chambre nationale des minoteries de Tunisie contrôle la distribution des quotas fixés par l’Office des Céréales !!!
Dans le même sillage, il a évoqué le problème d’achat de blé de l’agriculteur tunisien au prix de 87 DT/quintal. Tandis que l’Etat importe le même blé ou un autre de moindre qualité à 193 DT/quintal.
D’autre part, le président de l’Association de lutte contre l’économie de rente a précisé que 75% des terres agricoles sont classées comme terres collectives. Ce classement empêche selon ses dires les personnes à y investir, et constitue, par conséquent, un problème de gaspillage des richesses tunisiennes.
I.Z.