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Il faut empêcher qu’un ministre partant brise la carrière d’une haute compétence nationale
Au moment où le gouvernement de Fakhfakh est, officiellement, astreint à se limiter à la gestion des affaires courantes, voilà que son ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, appartenant au parti Echaâb, Fethi Belhaj, fait planer des menaces de limogeages pouvant atteindre le directeur général, même, de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI).
Prenant les devant face à cette éventuelle injustice, l’UGTT a rendu public, hier mercredi 5 août 2020, par le biais syndicat de base de l’Agence, un communiqué il a rappelé audit ministre qu’il fait partie d’un gouvernement sortant qui n’a pas le droit, de facto, d’entreprendre une pareille action
« Un remaniement et le départ du DG, Youssef Fennira, perturberaient l’Aneti à un moment où la situation économique et sociale du pays est critique et ne feraient que pénaliser les citoyens qui ont recours à ses services.
«Ce ballon d’essai, avant mettre à exécution sa décision, intervient alors que la direction générale a procédé au traitement de dossiers de corruption dont certains ont déjà été déposés auprès des tribunaux compétents, et cela soulève des questions quant à son timing et sa signification », a ajouté le syndicat, appelant le ministre à démentir cette information. « Autrement nous appelons le chef du gouvernement à ne pas approuver ces comportements irresponsables » a-t-il poursuivi.
Or, ce serait triste qu’on laisse un ministre partant, avec des diplômes, essentiellement, de philosophie et de civilisation arabe, casser de jeunes hautes compétences tels Youssef Fennira qui est en train, de l’avis général, de révolutionner l’ANETI, sachant qu’étant le plus jeune DG de ce gouvernement, il a sacrifié sa Start –up et un salaire de plus de 20 mille dinars par mois.
Le jeune DG est diplômé de l’Université Panthéon Sorbonne (Paris 1). Il est, également, titulaire d’un MBA en Ingénierie des Affaires Internationales à l’Ecole Supérieure de Gestion de Paris, sachant qu’il dispose d’une longue carrière jalonnée de plusieurs expériences dont celle notamment, où il était directeur du Centre d’Orientation et de Reconversion Professionnelle, CORP affilié à la GIZ.
Voilà ce qu’il dit pour résumer ses orientations et sa manière de penser : « Nous jeunes Tunisiens, avons la mission morale de ne pas fuir nos responsabilités et de répondre présents lorsque notre Etat a besoin de nous. J’espère que cette démarche montre qu’il y a encore des jeunes qui y croient en l’avenir du pays, qui sont prêts à mettre entre parenthèses leur carrière dans le privé pour s’investir pleinement dans la cause publique et essayer de faire bouger les lignes… ».
Vivement l’avènement du nouveau gouvernement qu’on souhaite être composé, uniquement de compétences nationales, ce qui fera hâter le départ des ministres qui servent leurs partis avant la patrie !…
Noureddine HLAOUI