TUNIS – UNIVERSNEWS – «L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) tiendra samedi prochain une commission administrative nationale en signe de solidarité avec le secteur de l’enseignement de base et d’autres secteurs», a souligné mercredi, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’UGTT.
Dans une déclaration aux médias à l’ouverture des travaux de la commission administrative sectorielle de l’enseignement de base à Hammamet, Tahri a indiqué que la situation générale du pays, la levée des subventions, le monopole, la spéculation et le manque des produits de base, ainsi que l’absence de vision du gouvernement et son échec dans la gestion de la crise économique et sociale seront aussi à l’ordre du jour de la commission administrative nationale.
Selon Tahri, le gouvernement a échoué dans la gestion des dossiers sociaux et économiques même à travers le dialogue signalant que les négociations sont suspendues depuis des mois.
Dans ce contexte, il a estimé qu’il est difficile aujourd’hui d’aboutir à une solution pour la crise de l’enseignement de base, surtout après la saisie du salaire d’un mois de 17 mille instituteurs et le limogeage de 350 directeurs d’écoles primaires. «Le gouvernement a sous-estimé cette crise qui menace aujourd’hui la prochaine rentrée scolaire», a regretté Tahri.
« Aujourd’hui, nous avons 27 secteurs en attente de l’application de l’accord du 6 février, et nous avons de nombreux problèmes dans les domaines de la santé, de l’éducation et des transports alors que le gouvernement refuse de négocier », a-t-il dit.
A noter que l’UGTT avait souligné, mardi dans un communiqué, son soutien au secteur de l’enseignement de base et à toutes les décisions qui seront prises par la commission administrative sectorielle réitérant son appel au dialogue.
De son côté, le secrétaire général-adjoint de la fédération générale de l’enseignement de base, Taoufik Chebbi, a qualifié d’illégales les décisions du ministère de l’éducation portant sur la révocation de 350 directeurs d’écoles et la suspension de salaire de 23 mille instituteurs
Il a ajouté que la fédération rejette ces décisions, précisant que la commission administrative prendra les mesures adéquates. Chebbi a dénoncé la politique adoptée par le ministère de l’éducation estimant que la meilleure solution est le dialogue. Les décisions du ministère de l’éducation incitent la fédération à s’attacher davantage aux légitimes revendications de ses adhérents et à poursuivre la défense de leurs intérêts, a souligné Chebbi.
Evoquant la possibilité de boycotter la prochaine rentrée scolaire, Chebbi a indiqué que cette question ne se pose pas en cette période de vacances, rappelant que pendant l’été une mobilisation est prévue afin de revendiquer les droits des adhérents.
La fédération opte pour les négociations et le dialogue, a encore signalé Chebbi. La meilleure solution et de retourner à la table des négociations afin de trouver une issue favorable et éviter davantage de tensions au cours de cette année et une perturbation de la prochaine rentrée scolaire, a-t-il rappelé. Si le ministère de l’éducation persiste et maintient sa position la commission administrative tiendra une réunion avant la prochaine rentrée scolaire et prendra les mesures adéquates, a-t-il notamment ajouté.