TUNIS – UNIVERSNENWS Selon une récente enquête de la Banque européenne d’investissement, une grande majorité des citoyens d’Afrique et du Moyen-Orient soutient les investissements dans les énergies renouvelables. Intitulée « The EIB Climate Survey Africa and The Middle East », cette enquête a été menée auprès de plus de 6 000 personnes âgées de plus de 15 ans dans dix pays de la région.
En effet, 76% des personnes interrogées estiment que leur pays devrait prioriser le développement de ces sources d’énergie propres, tandis que seulement 13% pensent que les combustibles fossiles devraient être privilégiés.
L’Angola, la Tunisie et le Kenya se distinguent comme les pays où la faveur pour les énergies renouvelables est la plus marquée, avec respectivement 84%, 83% et 81% des répondants en accord avec cette priorité. Ces chiffres témoignent d’une prise de conscience croissante de l’importance des énergies renouvelables pour l’avenir de la planète.
Le rapport souligne également les conséquences concrètes du changement climatique sur la vie quotidienne des habitants de la région. Ainsi, 88% des personnes interrogées affirment déjà ressentir les impacts du changement climatique dans leur vie quotidienne. Parmi elles, 61% indiquent que ces perturbations ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance, tandis que 52% déclarent avoir subi des pertes directement liées à ces changements.
Les pertes les plus fréquemment rapportées sont liées à des événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses prolongées, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion côtière, les inondations et les ouragans. Les populations de l’Afrique subsaharienne semblent être les plus touchées, avec 57% des répondants signalant des pertes, comparé à 45% dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Face à ces défis, une partie importante des personnes interrogées (57%) déclare déjà avoir pris des mesures pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique. Ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies d’économie d’eau pour faire face à la sécheresse, ainsi que le renforcement des infrastructures pour se prémunir contre les inondations. Les habitants du Kenya et du Sénégal se démarquent par leur engagement particulièrement fort en matière d’adaptation au changement climatique.
L’enquête met également en évidence les perceptions concernant les responsables du changement climatique. Ainsi, 38% des participants pointent du doigt les pays industrialisés comme principaux responsables, tandis que 36% estiment que tous les pays du monde partagent cette responsabilité. Environ 25% attribuent le changement climatique à des phénomènes naturels, tandis qu’une infime minorité (1%) nie le consensus scientifique sur le réchauffement de la planète.