TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – MS) – L’occupation illégale du trottoir a pris tellement de terrain ces dernières années dans la capitale. Les trottoirs, c’est conçu d’abord et exclusivement pour les piétons ! Le principe, c’est de leur permettre de se déplacer à leur aise, sans être obligés d’emprunter la chaussée, réservée quant à elle aux véhicules motorisés.
Certains commerces à Al Manazeh sont devenus ces derniers temps une source de nuisances pour les riverains avec l’envahissement des trottoirs, transformé les trottoirs en bazar à ciel ouvert par des dizaines de commerçants informels. Les terrasses de certains restaurants et cafés sont de la fête, aussi, avec l’envahissement de tout l’espace, jusque sur la chaussée.
Des véhicules stationnent impunément sur les trottoirs. Des boutiques et des échoppes sont érigées sur les voies piétonnes, les transformant en dépôts provisoires de marchandises. Avec des étals de commerce informel ou, encore, des vendeurs de fruits et légumes et autres commerces en tous genres. Des matériaux de construction qui bloquent la circulation piétonne. Sur certaines rues et artères principales d’Al Manazeh, les rares trottoirs existants ne semblent pas répondre à l’usage pour lequel ils ont été aménagés. Et l’été semble être la saison de tous les abus, par excellence !
La guerre des trottoirs est déclarée!
A chaque «envahisseur», ses propres motifs. Bien que la législation soit très stricte en ce qui concerne l’occupation de l’espace public, certains commerçants par ignorance ou par défiance continuent d’investir des espaces strictement réservés aux piétons. Alors, face à ces trottoirs bloqués, occupés par des consommateurs qui prennent un malin plaisir à contempler les passagers, les citoyens sont obligés de se faufiler entre les chaises et les tables. Peu importe les prétextes et les justifications, les trottoirs sont réservés exclusivement aux piétons et non aux marchandises, ni à toutes autres activités commerciales.
La municipalité de l’Ariana a vite réagi, en vue d’assurer la sauvegarde de son urbanisme, la protection de son écologie et son patrimoine, de sa spécificité urbanistique et architecturale traditionnelle. Le squat du patrimoine public tend à prendre des proportions alarmantes avec l’occupation illicite de centaines d’espaces de la voie publique. Les efforts de lutte contre le commerce informel et le squat des espaces publics se poursuivent.
Des campagnes sécuritaires de lutte contre les étals anarchiques et l’usage intensif des trottoirs ont été organisées en vue de remettre de l’ordre dans la ville tout en débarrassant le centre-ville des marchands ambulants et des vendeurs de l’informel. Ces opérations se sont soldées par le retrait de tous les étals anarchiques, la saisie de 105 chaises et 15 tables.