L’analyse de l’intermédiaire en Bourse MAC SA, portant sur les réalisations financières des banques cotées en 2021, a fait ressortir un ralentissement au niveau de l’activité et une croissance faible des résultats qui reflète la hausse du coût du risque et des charges opératoires malgré la bonne tenue du produit net bancaire (PNB).
Au terme des neufs premiers mois de 2021, il y a eu une décélération au niveau des crédits à l’économie, soit +2,6% (98.4 MDT) contre +3,9% durant la même période de 2020, selon les chiffres publiés par la BCT. Ce ralentissement a été, selon MAC SA, perceptible au niveau des encours crédits de banques cotées qui ont évolué de 4.6% en 2021. Notant que le ralentissement a concerné aussi les banques publiques (+4.5%) que privées (+4.6%).
En valeur, la plus forte hausse de la distribution des crédits en 2021 a concerné, selon la même source, la BIAT avec +853 MDT, suivie de la BNA avec +804.8 MDT et la STB avec +632 MDT.
S’agissant des ressources, l’analyse de MAC SA a dévoilé que la croissance a été plus accéléré que celle des crédits, soit une hausse de 8.4%.
Egalement, l’ensemble des dépôts ont connu des évolutions quasiment au même rythme avec une légère avancée pour les dépôts d’épargne qui ont enregistré une augmentation de 24.463 MDT représentant désormais 31,2% des dépôts.
Concernant les dépôts d’épargne et à termes, les parts sont stables, soit 39,2% et 29,6% respectivement en 2021 contre 39.5% et 29.6% en 2020.
Ainsi, le ratio de transformation des banques a atteint 98.3%, soit une amélioration qui a concerné l’ensemble des banques à des degrés différents, à l’exception de l’ATB.
Par banque, la croissance la plus importante et la plus significative a été réalisée par la BIAT avec +1 433 MDT et la BNA avec +1 081,6 MDT. Pour l’UBCI, elle a affiché une croissance de 16.7% contre une moyenne de 8.4% pour le secteur notamment au niveau des dépôts à vue.
Il est à noter que dans le contexte économique morose et de resserrement des finances publiques que connait la Tunisie, les banques ont trouvé dans les bons du Trésor un relais de rentabilité et un matelas de refinancement. D’où, le PNB du secteur a affiché une hausse de 10.4% en comparaison par l’année 2020.
Imen Zine