Beaucoup d’experts parlait d’une situation socioéconomique et financière difficile pour la Tunisie et d’une inflation a deux chiffres qui va accroupir les Tunisiens, vu l’influence de la guerre en Ukraine et son impact sur les prix du pétrole et des céréales. Pour plus de détails, Univers News a contacté le banquier et l’expert en économie et en finance, Maher Belhadj.
En ce sens, M. Belhadj a affirmé qu’à l’échelle internationale, le monde est déjà passé par des situations pires et par cette hausse des prix des hydrocarbures, où le baril du pétrole a dépassé les 110 dollars pendant une longue période de 2011 à 2016, et ce, suite à une guerre qui a touché au même temps l’intervention des USA et ces allies en Afghanistan, l’Irak, la Syrie, et entre autres l’Arabie Saoudite et le Yémen ainsi que la Libye et sa guerre civile.
Et d’ajouter qu’au niveau national, la Tunisie a déjà subi des frappes douloureuses par le terrorisme, qui a mis le secteur touristique a genoux, ainsi que le quasi-arrêt total de la production du phosphate et des produits énergétiques, tels que le gaz et le pétrole. Sans oublier bien évidement le désastre des « pseudos politiciens » qui ont ruiné les finances du pays en 10 ans par la médiocrité, l’égoïsme et la mauvaise gouvernance, en arrivant a la catastrophe sanitaire en Tunisie et la crise mondiale de la Covid-19 et son impact négatif sur l’économique et le social.
A cet égard, l’expert a précisé qu’avec tout ce qui précède, le taux d’inflation en Tunisie n’a pas dépassé les 7,8%. Les avoirs en devises avaient atteint 69 jours d’importations en 2018. Et le taux de croissance économique était négatif à -8,7 % en 2020.
Au jour d’aujourd’hui, la situation du pays est marquée par :
- Le baril du pétrole a dépassé le seuil de 110 dollars, mais il enregistre des baisses ces derniers jours ;
- La production du phosphate est de retour depuis le 4ème trimestre de 2021 ;
- La production du pétrole et du gaz local est en hausse ;
- La Tunisie à commencer sa transition vers la production des énergies renouvelables à traves l’énergie photovoltaïque ;
- Vu l’amélioration de notre situation sanitaire et le grand nombre des Tunisiens vaccinés contre la Covid-19, nous pouvons envisager une saison touristique prometteuse pour les années 2022 et 2023 ;
- Une demande sur la main d’œuvres qualifiées en croissance vu l’ouverture de la Tunisie sur l’investissement international, citant à titre d’exemple le Mēga projet de Boukhater, Tunis Sports City, dont en travailler sur la formation professionnelle et universitaire des spécialités valorisées sur le marché de l’emploi pour pouvoir améliorer la productivité et le climat des affaires, ce qui encourage et séduire les investisseurs étrangers et locaux à investir davantage ;
- L’amnistie du cash et l’amnistie fiscale recommandées par le gouvernent, applicable à partir du mois de janvier 2022 jusqu’au mois de juin de la même année, tiendra à intégrer une grande masse de l’économie informelle au sein des circuits légaux et à passer au decashing ainsi qu’à la réforme fiscale ;
- Actuellement la Tunisie est à 127 jours d’importations, un taux d’intérêt directeur de 6.25%, un taux d’inflation de 6,7% et un taux de croissance de 3% pour 2022 prévu par le gouvernement et nos alliés financiers internationaux (FMI et Banque Mondiale).
Au final, Maher Belhadj a estimé que tous les Tunisiens doivent croire et s’adhérer à la révolution économique et sociale du pays. « Notre Tunisie qui ne manque pas et ne manquerai jamais de compétences pour la soutenir et la sauver. Le génie tunisien existe réellement. Il faut tout simplement y croire et donner de la chance et une bouffée d’espoir à nos chers concitoyens et assurer les réformes structurelles », conclut-il.