TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – M.S.) – Ils tombent comme des mouches, les lapins à Beni Khalled. . En l’espace de quelques jours, des centaines de bêtes sont mortes. Secouées de spasmes, crachant du sang, asphyxiées. Toutes victimes de la «maladie hémorragique du lapin», une affection qui tue les lapins.
Cette maladie hémorragique des lapins est transmise par contact direct avec les sécrétions d’animaux infectés (ex : salive, écoulements, urine, selles, sang), via des objets ou du matériel contaminé (nourriture, litière, enclos) ou via les insectes piqueurs. Ce virus survit très bien dans l’environnement et peut se propager efficacement grâce aux déplacements humains, via les vêtements, les chaussures et même, les pneus de voitures qui ont traversé des zones avec des lapins infectés. C’est pour cette raison que même les lapins vivant strictement à l’intérieur sont aussi à risque de contracter la maladie.
Mohamed Najib Bouslama, Président du syndicat national des vétérinaires privés nous a précisé que cette maladie hémorragique du lapin est causée par un virus hautement contagieux de la famille des calicivirus. Ce virus existe sous deux formes ou sérotypes, dont l’une d’elle, le RHDV-2, affecte les lapins. La maladie est souvent fatale après seulement quelques jours et provoque des signes cliniques non-spécifiques (abattement, perte d’appétit, fièvre), ainsi que des conjonctivites, difficultés respiratoires, signes neurologiques ou des morts subites. Les hémorragies (au niveau du nez et des yeux) peuvent être présentes à l’occasion. A ce jour, il n’existe pas de traitement contre la maladie hémorragique du lapin. Le taux de mortalité est influencé par la souche responsable de l’infection. »
Peut-on prévenir la maladie hémorragique du lapin? Le Président du syndicat national des vétérinaires privés précise que « La vaccination est la meilleure façon de prévenir cette maladie. Ce vaccin existe en quantité suffisante à la pharmacie centrale soit pour la souche classique ou la souche à virus variant. Les éleveurs pourront ainsi vacciner leurs lapins sans contrainte et endiguer ce fléau. Les bonnes pratiques d’hygiène et de biosécurité permettent de freiner la propagation de la maladie hémorragique du lapin et d’éviter qu’elle s’introduise dans un groupe de lapins »