TUNIS – UNIVERSNEWS L’inoubliable Mr Bean reprend le chemin des plateaux de tournage, quatre ans après sa prestation dans la série « Maigret ». L’acteur est revenu avec une nouvelle série Netflix « Man vs Bee », comme personnage principal.
Film de 90 minutes découpé en épisodes de 10 minutes, Seul face à l’abeille narre le combat dantesque et délirant d’un avatar de Mr. Bean contre un bourdon obstiné. Rire et gêne garantis devant ce bel exemple d’une comédie écrite et réalisée avec soin.
Diffusée sur Netflix le 24 juin, la nouvelle création de Rowan Atkinson, n’est pas loin d’être un nouvel avatar de l’illustre, de l’immortel Mr. Bean : on retrouve chez lui un grand nombre de grimaces, de postures physiques qui ont fait le succès de ce dernier, avec une injection pertinente, efficace d’une dose de réalisme.
Trevor est divorcé, et souffre de ne pas voir assez sa fille, même s’il est clairement le premier responsable de la situation désastreuse dans laquelle il se trouve. Car Trevor a beaucoup de mal à trouver et surtout à garder un emploi, du fait de son comportement obsessionnel, voire largement délirant.
Au début de Seul contre l’Abeille, il vient d’être embauché par une société de gardiennage pour s’occuper de la maison d’un richissime couple qui part en vacances, et c’est la chance pour lui de pouvoir retrouver une certaine normalité
Cette drôle de (9 épisodes de 10 minutes, doit 1h30 de ce qui est en réalité un film découpé en tranches), se caractérise par la qualité de sa construction, de son rythme et de sa mise en scène.
Seul face à l’abeille est le résultat d’un travail de trois ans de la part d’Atkinson et de ses complices Will Davies au scénario et David Kerr à la réalisation, et l’on sent, devant chaque péripétie du combat de l’homme contre l’insecte, le soin qui a été apporté à la conception des décors et des situations : même si l’exagération typique de Mr.
Bean reste de mise, tout ce à quoi nous assistons reste « vraisemblable », crédible : on rira donc beaucoup devant Seul face à l’Abeille, mais on ne pourra pas s’empêcher d’être également horrifié par les mauvaises décisions prises par Trevor, et par leurs conséquences fatales.
Ce mélange de drôlerie et de gêne, si typique de l’humour anglais, distingue comme souvent ce type de comédies d’Outre-Manche de leurs équivalents états-uniens ou, pire encore, français : dans ses meilleurs moments, Atkinson n’est pas si loin ici du génie absolu d’un Peter Sellers, et du modèle qu’est The Party de Blake Edwards.