-
« Monsieur Tout sauf l’inflation »…!!!
Trois jours avant son départ à Washington pour participer aux réunions du printemps du FMI et de la BM, le gouverneur de la BCT remettait au président de la République les états financiers 2021 de la banque ainsi que le rapport des commissaires aux comptes. Il affichait alors une sérénité à faire pâlir les plus sceptiques. Le Monsieur « Tout sauf l’inflation », semble ne pas s’inquiéter outre mesure de voir le taux d’inflation aujourd’hui passer à 7,3% contre 5,2% une année auparavant.
Les effets collatéraux de la guerre en Ukraine se sont très vite fait ressentir : les prix de l’énergie et des céréales s’envolent. Connaissant sa grande maîtrise des ressorts des questions monétaires, une maîtrise que personne de sérieux ne lui conteste, la sérénité dont il fait montre face à la poussée inflationniste a étrangement quelque chose de rassurant.
On ne peut tout de même pas être à ce point serein si rationnellement et en toute objectivité l’on ne nourrit pas une confiance en l’avenir…
La sérénité est un trait de caractère chez Marwen Abassi. A ne pas confondre toutefois avec le flegme. Une sérénité qui lui permet d’anticiper positivement le sens que le FMI entend donner aux négociations avec la Tunisie.
« Nous devons faire pression pour une restructuration de la dette » a déclaré, il y a une semaine Kristalina Geogieva, DG du FMI, à Bloomberg TV. Quelques jours plutôt le gouverneur de la BCT a tenu à dire que « tout accord de sauvetage économique du pays qui serait conclu avec le FMI n’inclura pas la restructuration de la dette ».
La sérénité oui mais aussi une fine connaissance des arcanes des institutions monétaire et financière internationales.
Grand familier de ces institutions, riche d’une rare et bien précieuse proximité avec les jumelles de Bretton Woods, Marwen Abassi a fini par ‘intégrer’ leur logiciel et leurs codes. Il y a d’ailleurs fort à parier que le grand capital de crédibilité et de confiance dont il jouit auprès de ces institutions, n’est pas étranger à la flexibilité dont fait montre le FMI à notre égard depuis deux jours.
Mustapha MACHAT