TUNIS – UNIVERSNEWS –Près de 7000 migrants sont arrivés sur 120 embarcations différentes sur les côtes de l’île de Lampedusa ces derniers jours. Or, le centre d’accueil de l’île ne dispose que de 400 places, laissant de nombreuses personnes s’entasser sans structure pour les prendre en charge. Des hommes, des femmes et des enfants sont contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie.
Le business des passeurs, qui s’organise désormais en véritable réseau professionnel, se retrouve au cœur de la crise que traverse actuellement l’île de Lampedusa. Selon la presse italienne, Hassan, un des passeurs les plus puissants de Sfax, en Tunisie, pourrait se trouver derrière l’arrivée massive de migrants sur l’île. L’homme a donné une interview à La Repubblica il y a quelques semaines, expliquant avoir rassemblé autour de lui tout un réseau de coordinateurs, de créanciers, de garde-côtes corrompus… Il se dégagerait des recettes moyennes de 40.000 à 70.000 euros par traversée, selon TF1 Info.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Melloni, élue il y a un an en promettant de mettre un terme à l’immigration massive, en appelle à l’Union européenne.
Mais la crise ravive les tensions entre États-membres sur la prise en charge des migrants. Mardi, Berlin avait ainsi annoncé suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile venant d’Italie, prévu par les accords européens, en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer ces mêmes accords.
En France, Gérald Darmanin a convoqué une réunion sur la situation vendredi après-midi, sans indiquer à ce stade si la France pouvait s’aligner sur la position allemande. De son côté, Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête, s’est rendue à Lampedusa jeudi pour « soutenir les Italiens », affirmant que « dans une semaine, ces migrants seront chez nous, à Nice ou à Menton ».