TUNIS – UNIVERSNEWS – Une mère et son bébé disparus en mer, lors d’une opération de migration clandestine… Plus de 2000 enfants tunisiens sont parvenus à atteindre les côtes italiennes, depuis janvier 2022, des centaines de tentatives avortées, grâce aux efforts des unités navales tunisiennes et de la garde maritimes… Où va la Tunisie et pourquoi autant de citoyens de tous âges tentent de fuir le pays ?
Ce sont là deux questions auxquelles les pouvoirs publics ne cherchent pas de réponses, tellement elles sont gênantes… parce que la Tunisie n’est plus un pays dans lequel il fait bon vivre et que l’acuité du chômage est tellement aigue que beaucoup ne cherchent plus à trouver un emploi et qu’ils veulent aller tenter leur chance ailleurs et selon des méthodes aussi dangereuses et illégales, même au risque de perdre la vie.
Depuis janvier, 1509 tentatives de migration clandestine ont été déjouées, alors qu’au niveau des arrestations, on compte 15907 personnes pour tentative de migration clandestine, 299 organisateurs de migration clandestine, 388 individus et 54 extrémistes recherchés parmi les personnes arrêtées.
En parallèle, on ramasse les cadavres à la pelle, sur les plages tunisiennes et, même, européennes… des familles sont endeuillées au quotidien, sans que personne ne s’en soucie et on oublie ces drames, juste après avoir enterré les victimes de ces opérations clandestines.
C’est une banalisation totale de ce phénomène, à tel point que la presse n’accorde plus d’importance et ne consacre aux drames qu’un petit entrefilet, parfois, mais pas, toujours. Entretemps, on acclame les performances des services sécuritaires –à juste titre, d’ailleurs- pour leurs performances, malgré les moyens limités dont ils disposent.
Pourtant, ces victimes, ces cadavres rejetés par la mer… sont des personnes et, de surcroit, des Tunisiens désespérés et qui tentent la mort… juste pour avoir une chance de vivre, s’ils en échappent.
Entretemps, les pouvoirs publics se permettent de dormir, tranquillement, sans aucun souci, et se lèvent le lendemain, pour faire semblant de travailler pour… le bien du pays !!!
F.S.