- La Tunisie est classée 43ème au niveau mondial et première en Afrique en termes de complexité économique
- Depuis l’année 2011, la Tunisie a commencé à perdre beaucoup en termes de complexité économique parce qu’on a commencé à éteindre les filières, comme le secteur du cuir et de la chaussure qui est aujourd’hui complètement perdu
- Le pays est en train de perdre de nouvelles filières, et cela va se répercuter sur le niveau de développement économique dans le pays
- La filière de l’aéronautique a commencé à se développer au début des années 2000 et au bout de quelques années elle regroupe actuellement plus de 80 opérateurs contre 11 en 2004
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – L’expert économique et président du Cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudrigua a mis en garde, lors d’une récente rencontre organisée en Tunisie, pour le lancement du comité national tunisien de la Chambre du Commerce Internationale (CCI), contre la perte de la filière du cuir et de la chaussure et d’autres filières suite à la perte de la complexité économique.
Il a tenu par ailleurs à préciser que le modèle économique en Tunisie a été très souvent lié au développement et à l’émergence de nouvelles filières et cela ce qu’on appelle le concept de la complexité économique, selon ses dires : «L’indice de complexité économique est lié au développement des filières dans un pays. Plus on a des filières plus on a des produits à exporter. Cet indice demande à ce qu’il y ait un lien entre la création de richesse dans un pays et le niveau de complexité», a-t-il dit.
Boudrigua a par ailleurs indiqué que la Tunisie est classée 43ème au niveau mondial et première en Afrique en termes de complexité économique. A l’échelle arabe, la Tunisie a perdu la première place et elle est devancée par l’Arabie Saoudite, selon ce qu’il a dit.
Il a dans le même ordre d’idées assuré que depuis l’année 2011 et jusqu’à aujourd’hui, la Tunisie a commencé à perdre beaucoup en termes de complexité économique parce qu’on a commencé à atteindre les filières, citant comme exemple le secteur du cuir et de la chaussure qui est aujourd’hui complètement perdu.
Il a appelé à ce propos à développer de nouvelles complexités et de préserver celles existantes au sein des autres filières, appelant ainsi à réagir en termes de productivité, du taux d’investissement et du développement des filières.
Abdelkader Boudrigua a en outre indiqué que mis à part la filière du cuir et de la chaussure, la Tunisie est en train de perdre de nouvelles filières, et cela va se répercuter sur le niveau de développement économique dans le pays.
Pour développer les filières, il a recommandé de faciliter l’accès au financement dans l’objectif de faciliter l’investissement et l’innovation et faciliter l’accès au marché afin de pouvoir développer de nouvelles complexités économiques.
Et pour finir sur un constat positif, Boudrigua a cité comme exemple la filière de l’aéronautique qui a commencé à se développer au début des années 2000 et au bout de quelques années elle a pu se développer rapidement. Selon lui, cette filière regroupe actuellement plus de 80 opérateurs contre 11 en 2004.
Il a dans le même cadre indiqué que la filière de l’aéronautique représente 4% du PIB et cela veut dire qu’il est possible aujourd’hui de créer de nouvelles filières susceptibles de contribuer à la productivité.