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« En principe, nous ne sommes pas concernés par la formation du gouvernement. Attayar confie sa position définitive à son bureau politique… ».
Le secrétaire général du Courant démocrate (Attayar), Mohamed Abbou a déclaré, vendredi, que son parti n’est pas parvenu à un accord avec le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh sur les noms pour former le futur gouvernement.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de son entretien cet après-midi au palais Dar Dhiafa à Carthage, avec Elyes Fakhfakh, chargé de former le gouvernement, Abbou a affirmé: « en principe, nous ne sommes pas concernés par la formation du gouvernement. Attayar réserve sa position définitive jusqu’à ce que son bureau politique se réunisse dimanche prochain ».
Attayar, a-t-il ajouté, a déjà discuté avec le chef du gouvernement désigné du programme gouvernemental et a présenté ses propositions dont certaines ont été prises en considération.
Le parti n’a pas eu de problème avec les grandes lignes du programme soumis, mais aujourd’hui il n’est pas parvenu à un accord sur la formation du gouvernement tel que convenu par son conseil national.
« Le laxisme et la corruption politique qui règnent dans le pays ont atteint un stade empêchant la réussite d’un programme quel qu’il soit », a-t-il averti, affirmant que son parti a réclamé la désignation de personnes capables d’imposer et d’appliquer la loi sans contrainte.
Abbou a expliqué que son parti a demandé certains ministères pour imposer la loi et rompre avec l’attitude de la majorité des formations politiques à vouloir servir leurs propres intérêts sans se soucier des intérêts du peuple.
Attayar respecte, toutefois, les choix du chef du gouvernement désigné concernant certains autres noms proposés ne reflétant pas forcément les orientations du parti, a-t-il précisé.
Attayar (bloc démocratique, 41 sièges) réclame un gouvernement politique composé de dirigeants de premier plan représentant les partis concernés par les concertations pour la formation du gouvernement.
Le parti s’oppose à la neutralité des ministères régaliens et réclame le portefeuille de la justice.