« Hafedh Caïd Essebsi doit partir et quitter le parti de Nidaa Tounès ». Ce sont les propos tenus, en substance par Mondher Belhaj Ali, initiateur du groupe « Lam echaml » au sein du parti avant d’enchaîner par son appel pressant, une sorte de S.O.S, à Béji Caïd Essebsi pour intervenir d’urgence, en tant que fondateur de Nidaaa.
Ainsi, la mise à l’écart de HCE s’avère être une demande expresse et une condition sine qua non pour une éventuelle remise du parti sur les rails, surtout après la démission de Ridha Charfeddine de présidence de la Commission de préparation du congrès, du parti lui-même et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Revenant, en effet, sur cette démission, Mondher Belhaj Ali estime qu’elle résulte des pressions exercées de la part de l’instance politique, dirigée par Hafedh Caïd Essebsi. Pourtant, cette instance est caduque et n’a plus aucune existence légale depuis juillet 2018. Le bureau politique n’a pas encore accepté la démission de Ridha Charfeddine. De ce fait, le statut de ce dernier reste inchangé au sein du parti », a-t-il expliqué.
Sur le plan juridique, la démission de Charfeddine est inacceptable, d’autant plus que le bloc parlementaire de Nidaa Tounes ne l’a pas encore acceptée non plus, a considéré Belhaj Ali avant de conclure en ces termes : «J’appelle Ridha Charfeddine, et les autres démissionnaires, à revenir sur leurs décisions et à réintégrer Nidaa Tounes. Mon appel s’adresse aussi bien à Machrou3 Tounes qu’à Béni Watani et Tounes Awalan… ».