TUNIS – UNIVERSNEWS – A Hammamet, une semaine durant, les étudiants en musique tunisiens et français se sont partagé expérience et savoir sous la houlette d’encadrants et professeurs de haute réputation.
En fin de résidence, les étudiants et les enseignants se sont déplacés le vendredi 7 avril au siège de l’Institut français de Tunis (IFT) pour donner un spectacle en commun, intitulé Cordes et Rythmes d’Orient dans le cadre du programme Layali Ramadhan.
En dépit du froid, le public est venu nombreux, jeunes et adultes ont envahi le préau, Laurent Jost, directeur musical de la Fondation Hasdrubal tenait le gouvernail du programme de la soirée, expliquant les objectifs de la collaboration entre la Fondation et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP). Il a annoncé, en plus des encadrants Zied Zouari, violoniste et Hamdi Jamoussi, percussionniste, la présence de Ami Flammer, violoniste et Diana Ligeti Paoletti, violoncelliste, deux éminents enseignants et concertistes venus de Paris pour donner des cours théorique et pratique de violon et de violoncelle.
Sur scène, les jeunes instrumentistes (deux altos, un violon et un violoncelle) entament trois quatuors, assez connus pour commencer, celui de Beethoven, suivi de celui deHaydn et enfin un passage du premier mouvement du 14ème quatuor de Schubert, des moments de calme plaisir et d’affectueux partage, le public réagit par des applaudissements entrainants.
Un court instant et, les participants à la résidence musicale montent tous sur scène, ils sont au nombre de 27, ils jouent des morceaux orientaux où les percussions menés par le talentueux
Jammoussi prennent une place de choix, des compositions de musique soufie, de musique tunisienne à caractère rythmé et de musique occidentale, la fusion prend une étendue et un aspect festifs, les compositions, les jeux tantôt calmes, tantôt impétueux ont manifestement séduit le public qui réagissait avec entrain.
La composition transformée en chanson quasi populaire, Halfaouine de Anouar Brahem est au menu de la soirée, les musiciens s’y mettent avec ardeur et ferveur, ils y vont, visiblement satisfaits de réussir une composition engageante et séductrice. Un violon donne la répartie au violoncelle, un dialogue s’installe, des percussions entrent en jeu, l’ensemble fait preuve d’une gaieté patente.
Ami Flammer, violoniste de réputation mondiale et professeur au Conservatoire de Paris pendant 34 ans, monte sur scène, violon en main, il mène le jeu et la danse au plaisir des jeunes, fiers de le voir participer à leur spectacle.
Le public, invité à danser ne se fait pas prier, l’orchestre n’y va pas de main morte ; les décibels montent, les cris d’encouragement suivent. La fête se termine tard.
H.H.