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Un Boeing B747-281F EP-FAB de Fars Qeshm Airlines a atterri le 28 octobre à 1h du matin à Tunis-Carthage, en escale, pour faire le plein, avant de poursuivre sa route vers Caracas.
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Des éclaircissements sont attendus des autorités aéroportuaires de la Tunisie
Cet avion iranien a atterri à l’aéroport international Habib – Bourguiba de Tunis-Carthage avec l’accord des autorités tunisiennes.
L’avion iranien appartient à la société iranienne, Qeshm Fars, et il a atterri, en toute sécurité à l’aéroport international de Tunis le mercredi 28 octobre 2020. Un témoin travaillant sur la piste de l’aéroport a filmé l’appareil iranien.
La cargaison de cet avion, qui a fait des escales à Tunis avant d’atteindre sa destination finale, reste encore mystérieuse, car c’est le premier avion cargo à quitter Téhéran pour le Venezuela après la fin de l’embargo du Conseil de sécurité sur la vente ou l’achat d’armes lourdes depuis ou vers l’Iran.
L’Iran a, à plusieurs reprises, bravé ces sanctions en dépêchant des pétroliers transportant du carburant et d’autres produits au Venezuela (1).
L’ambassadeur iranien au Venezuela, Hojat Soltani, a refusé le 6 novembre (lors de la visite de Mohammad Javad Zarif) de commenter ces transferts supervisés par les Corps des gardiens de la révolution (CGRI) du pays, une unité militaire d’élite que les États-Unis classent comme un groupe terroriste.
L’Iran, avec Cuba, la Russie, la Turquie et la Chine, sont les alliés les plus importants du président communiste vénézuélien Nicolas Maduro, que les États-Unis ne reconnaissent pas.
Cette cargaison iranienne de missiles à destination du Venezuela intervient alors que les pétroliers iraniens continuent à faire des allers et des retours entre le Moyen Orient et l’Amérique du sud.
*L’article est écrit par Souhail Ftouh avocat au barreau de Tunis et délégué de l’organisation « Avocats Sans Frontières » pour la Tunisie, également spécialiste en droit et politique du monde arabo-musulman, sur « Dreuz.info », un média américain francophone