TUNIS – UNIVERSNEWS – Faouzi SNOUSSI – Le marathon des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) continue, dans le plus grand secret sur ses résultats et les étapes, déjà parcourues, depuis le 4 juillet 2022, date de l’arrivée de la délégation, soit environ 10 jours, alors que les prévisions tablaient sur une quinzaine, pour les achever.
Même si on fait motus et boule de gomme, concernant le déroulement, il n’en demeure pas quand même qu’il y a des signes qui ne trompent pas, surtout au niveau de l’adhésion des organisations nationales aux réformes présentées par le gouvernement tunisien à l’instance financière internationale.
Les représentants du FMI ont multiplié les rencontres avec les dirigeants des organisations nationales, afin de prendre la mesure de leur engagement dans la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Des rencontres ont eu lieu avec les dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ou encore de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), entre autres.
Certes, même si les communiqués sont laconiques et font usage de la langue de bois, il n’en demeure pas moins que ces organisations et d’autres, encore, ont de nombreux griefs contre la démarche suivie par le président de la République et son gouvernement dirigé par Najla Bouden.
L’UGTT est le « partenaire » le plus acharné et le plus coriace. Bien qu’elle soutienne le président Kaïs Saïed, dans sa démarche politique pour « écarter les islamistes religieux », la centrale syndicale est plus préoccupée par le pouvoir d’achat des citoyens qui se dégrade de plus en plus, de même qu’elle ne pense pas céder un seul pas, au niveau des négociations sociales, pour les augmentations salariales, ce qui représente un hic, dans les orientations du gouvernement.
Les deux centrales patronales, pour leur part, peuvent arguer du manque de soutien aux entreprises, de la charge fiscale imposée aux entrepreneurs, en plus d’autres aléas au niveau de l’encouragement aux investissements.
Avec le paysage actuel, il est certain que la situation ne prête pas à l’optimisme et il faut faire attention à la marche, parce que tout faux pas risque de coûter trop cher et que la Tunisie, si elle n’obtient pas ce crédit miraculeux du FMI, elle pourrait être mise en cessation de paiement, par les instances internationales.
F.S.