TUNIS – UNIVERSNEWS Un débat a été organisé ce matin par l’ordre des experts comptables de Tunisie (OECT), pour discuter l' »Apport de la Loi de Finances 2023 impératif de Relance ».
Un texte qui a été largement critiqué par l’Ordre, mais aussi d’autres professions libérales, et dont certaines dispositions, vont selon eux, à l’encontre de l’investissement et du sauvetage du tissu économique du pays.
Intervenant à cette rencontre, la ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia a précisé que « les finances publiques ont atteint une situation étouffante! » Selon elle, les années à venir imposeront plusieurs défis à la Tunisie après les crises économiques, financières et sociales résultant de la pandémie de Covid-19, puis la guerre russo-ukrainienne.
Et d’ajouter que « tous ces facteurs ont contribué à la hausse des prix du carburant et au manque de matières premières telles que les huiles végétales et les céréales… »
Et de préciser : » le programme de réformes est issu d’une expérience tunisienne. Les experts du Fonds monétaire international ont qualifié ce programme de prometteur et qu’il est capable de sortir la Tunisie de la crise et de restaurer les équilibres financiers et le taux de croissance, ce qui a d’ailleurs conduit à l’obtention de l’accord initial avec le Fonds. »
« Ce programme a non seulement été convaincant pour le Fonds monétaire international, mais a également convaincu les prêteurs et donateurs internationaux », d’après ses dires.
La ministre a dans ce sens indiqué que la nouvelle loi de finances vise à concrétiser le grand programme de réforme, qui vise à rétablir progressivement les équilibres financiers et à concrétiser le rôle central du recouvrement de l’impôt dans le relèvement des enjeux économiques et sociaux.
Elle a souligné que cette loi a pour objectif l’amélioration des ressources fiscales de l’Etat, le financement du budget « sans alourdir les acteurs économiques », et l’instauration d’une fiscalité juste et transparente.
J.M.