Le mouvement Nidaa Tounes s’est dit contre les surenchères visant le président Béji Caïd Essebsi en termes de patriotisme, de démocratie et de respect de la Constitution pour ne pas avoir promulgué les amendements apportés à la loi électorale.
Dans une déclaration rendue publique, aujourd’hui lundi 22 juillet 2019, Nidaa Tounes appelle tous les partis et les acteurs politiques à élever le niveau de leur discours et à s’en tenir au devoir de respect envers le chef de l’Etat.
Le président a le double devoir de protéger la Constitution et de s’abstenir de promulguer les lois « suspectées d’inconstitutionnalité » en l’absence de la Cour constitutionnelle, estime le parti.
Ce qui commande à toutes les parties, ajoute-il, de comprendre la position du président de la République pour ne pas avoir signé les amendements de la loi électorale et de s’être opposé à ceux qui n’ont pas mis en place la Cour constitutionnelle.
Et d’ajouter que la promulgation des lois n’est pas une simple formalité comme le laissent entendre certaines parties. Elle relève de la compétence du chef de l’Etat et compte parmi les attributions constitutionnelles les plus importantes dont il dispose, d’autant plus qu’il est élu par le peuple.
Sur un autre plan, Nidaa Tounes précise que considérer l’apparition télévisée du président du comité central du parti Hafedh Caïd Essebsi comme une sorte d’intervention au nom de la présidence de la République est un « pur mensonge et une vaine tentative de s’attirer la sympathie des Tunisiens qui ne sont pas dupes ».
Cette intervention ne fait qu’exprimer la position du parti vis-à-vis de la promulgation ou non de la loi, lit-on dans la déclaration.