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On ne compte plus les quantités de saisies chez les spéculateurs, ni les participants à la consultation électronique
La guerre contre les spéculateurs est déclenchée. L’heure 0 a été fixée, mais personne n’a dit quand elle a démarré, et comme par enchantement, les communiqués sont diffusés à longueur de journée annonçant des saisies tous azimuts de tonnes et autres tonnes de produits alimentaire.
Tout y passe : la semoule, la farine, le sucre avec une profusion de photos « figées » de ces produits. Et à ce rythme là, il n’y aura plus, d’ici peu, aucun spéculateur dans le pays et toute forme de pénurie ne sera qu’un simple mauvais souvenir du passé.
Ainsi, sans avoir la moindre idée sur la conception de la stratégie mise en place, les résultats sont là et ils sont éloquents. Bien entendu, si on en croit les communiqués rendus publics via les bulletins d’informations diffusés, désormais, sur les antennes de toutes les radios du pays et qui, par devoir patriotique, sont obligés de les diffuser sans en avoir des preuves tangibles.
En tout état de cause et en fournissant les sources, les médias sont couverts même s’il était intéressant si on procédait à un décompté systématique et précis de toutes les quantités saisies pour chaque produit.
Mais une question : si les produits saisis sont mentionnés au kilo près, rien n’est publié sur les spéculateurs, leur identité, leurs fournisseurs, leurs financements, etc.
D’autre part, sur un plan tout à fait différent, et comme par enchantement, le nombre des participants à la consultation électronique a grimpé en l’espace de quelques heures seulement. Et certains partisans «fanatiques » du président Saïed, auteur de ce projet de consultation, il serait possible de dépasser la barre psychologique d’un million de participants.
Autrement dit, en l’espace des dix jours restants jusqu’à la clôture, le 20 mars courant, le nombre de consultants sera près du triple de celui enregistré durant les deux premiers mois. C’est-à-dire que si impossible n’est pas tunisien, le miracle peut l’être, plus précisément, chez les « Go Kaïs » !…
Noureddine H.