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Pourquoi tant de hargne et d’acharnement pour classer le dossier ?
Mohamed Abbou, « Monsieur Propre » ou qui veut se forger une image en tant que tel, a eu le génie de cette trouvaille consistant à dire que le « conflit d’intérêt n’est pas synonyme de corruption ».
Pourquoi dit-il ceci ? Tout simplement pour « blanchir » son patron à la Kasbah impliqué dans une affaire plus communément appelée le scandale « Fakhfakh Gate » suite à la révélation et à la reconnaissance de ses participations, allant du cinquième aux deux tiers dans une société qui dispose d’un marché exclusif avec l’Etat tunisien pour des dizaines de millions de dinars.
Non, Mr Abbou, regardez les dictionnaires qui définissent, tous, le conflit d’intérêts comme étant de la corruption. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) définit le conflit d’intérêt comme suit : « Une conflit d’intérêt n’est pas automatiquement synonyme de corruption, mais si les conflits entre les intérêts privés et les missions publiques des agents publics ne sont pas convenablement gérés, il peut y avoir corruption ce qui porte atteinte à la confiance des citoyens vis-à-vis de l’administration publique.
Non, Mr Abbou, il s’agit bel et bien d’un fait de corruption avéré. D’ailleurs, même en l’absence d’actes préjudiciables, le conflit d’intérêts peut nuire à la confiance en la capacité d’une personne à assumer sa responsabilité et dans les décisions qu’elle prend.
Or, plus qu’un acte préjudiciable, le cas de Fakhfakh Gate, la société, partiellement, propriété du chef du gouvernement au moment où il est à La Kasbah, engrangeait les milliards de l’Etat dont il dirige le pouvoir exécutif. Corruption ou pas corruption. Apparemment, Monsieur Propre s’est stoppé à la première partie de la phrase : « Un conflit d’intérêt n’est pas automatiquement synonyme de corruption… ». Or, il y avait bien un « mais… » !!!
Une ministre suédoise qui avait payé l’essence de sa voiture avec la carte bancaire de son département, a fini par démissionner tout en remboursant le montant payé avec la carte pour le carburant.
En tout état de cause, au lieu de déclarer unilatéralement que le dossier est clos et classé, une enquête sérieuse s’impose. Et tout de suite !…
Noureddine HLAOUI