• Une nouvelle révolution pour redresser la boussole et sauver le pays n’est pas à écarter…
• La scène parlementaire est parsemée d’hypocrisie, d’opportunisme et de tourisme de partis,
• La situation économique et financière est décrite par les experts comme catastrophique.
Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a menacé, aujourd’hui mardi 14 janvier 2020, d’une nouvelle révolution pour redresser la boussole qui a dévié de sa position après neuf ans de la révolution en raison des faux choix politiques et des tergiversations qui se poursuivent après les élections présidentielles et législatives de 2019.
Dans une déclaration aux médias après son discours prononcé devant un grand rassemblement de syndicalistes à la Place Mohamed Ali à Tunis en face du siège de l’UGTT à l’occasion de la fête de la révolution du 14 janvier, Tabboubi a souligné que les politiciens devraient orienter le pays vers la bonne direction sauf qu’ils sont encore tributaires des comptes politiques.
Il a, en outre, indiqué que le peuple tunisien qui a déclenché une révolution pacifique est encore attaché à la réalisation de ses revendications appelant les acteurs politiques qui ont bénéficié de la confiance de leurs votants lors des dernières élections à servir leur pays et à honorer leurs engagements électoraux pour surpasser les difficultés.
Tabboubi a souligné que le peuple tunisien aimerait qu’on lui dévoile toute la vérité sur la situation économique et financière du pays sachant que l’administration tunisienne est aujourd’hui en panne en raison de l’absence d’un nouveau gouvernement.
Dans ce contexte, il a indiqué que l’UGTT ne pourra pas patienter plus que cela et elle doit répondre aux attentes du peuple et sauver le pays.
Tabboubi a souhaité que le prochain chef du gouvernement soit à la hauteur des attentes du peuple et puisse leur donner une lueur d’espoir.
Le secrétaire général de l’UGTT a précisé, également, qu’après 9 ans de révolution, il y a un fait: la scène politique est médiocre et marquée par une course sans merci au pouvoir.
Il a ajouté que l’Etat est devenu faible et a perdu de sa souveraineté dans le sens où il est incapable de faire respecter l’État de droit et de prévenir la corruption, un pays qui soutient les produits étrangers et discrédite ses produits locaux.
Les partis politiques, apparus depuis 2011, n’ont pas de programmes clairs ni de visions économiques et sociales concrètes, ils sont guidés par le principe du gain et des alliances sans principes.
Taboubi considère que la scène parlementaire est parsemée d’hypocrisie et d’opportunisme, de tourisme de partis, de situations changeantes, et de la situation économique et financière, que les spécialistes décrivent comme catastrophique.
Cette situation a placé la Tunisie en bas de l’échelle internationale de numérotation. La propagation des spéculateurs, des corrompus, des lobbyistes et le monopole exercé par certaines familles sur le secteur de l’industrie a détruit le pouvoir d’achat des citoyens. Sans oublier la situation sécuritaire précaire avec l’apparition de gangs criminels.