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Le secteur bancaire est-il en état de supporter une faillite, pourtant annoncée, d’une banque ?
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Banquier de profession, Al Koôli doit agir vite et efficacement…
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La BPCE refuse tout effort et se contente de la liquidation des participations de la BTK
Des données factuelles et concordantes confirment, de jour en jour, la détérioration de la situation générale à la Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK), une détérioration qui risque, selon les observateurs avertis en la matière, d’entraîner avec elle tout le secteur bancaire.
En effet, selon des cas concrets, cette banque souffre de sérieux problèmes de liquidité allant jusqu’à l’empêcher d’honorer ses engagements et pratiquer une surenchère sur les taux du dépôt à terme. Ces dépôts les plus couteux et les plus volatils.
Une pratique qui en di beaucoup sur la situation de la trésorerie qui risque d’entamer ce qui reste des fondamentaux de la banque.
La question qui se pose est la suivante : le secteur bancaire est-il en état de supporter un pareil choc si la BTK venait à enregistrer un état d’insolvabilité totale ?
La réponse est « non » selon les spécialistes qui vont jusqu’à craindre une « nouvelle BFT en vue » à cause, justement, de l’inaction des autorités financières officielles concernées, notamment après l’opération avortée de la Poste à cause de ce qu’on appelle, les cadavres dans le tiroir, plus spécialement et en d’autres termes, « les créances accrochées »…
Il est utile de savoir que la BTK n’est pas cotée en Bourse et qui, en plus, ne publie pas ses résultats. Donc, dans ce cas, qui doit-on incriminer face à une faillite annoncée?!!
C’est dire qu’il est temps que les autorités financières bougent pour trouver une solution en vue de sauver la Banque Tuniso-Koweitienne
Il est bon de rappeler, encore une fois, les dispositions prônées par la Loi de finances 2016, dans le chapitre premier du Tire VII stipulent ce qui suit : « Lorsque la Banque centrale de Tunisie constate que
-la situation financière d’une banque ou d’un établissement financier laisse entrevoir la possibilité de non-respect des normes potentielles,
-les modes de gestion de la banque ou de l’établissement financier peuvent mettre en péril l’efficacité de sa gestion financière et impacter leurs équilibres financiers au niveau de la solvabilité, de la liquidité et de la rentabilité,
elle peut enjoindre la banque ou l’établissement financier, de prendre des mesures nécessaires ou de mettre en place un plan d’actions, conformément aux conditions qu’elle fixe et qui comporte notamment les politiques de gestion et de couverture des risques notamment en matière d’adéquation des fonds propres, de constitution des provisions, de distribution des dividendes et du dispositif de gouvernance et du contrôle interne. ».
Or, on rappelle que du temps de Ridha Chalghoum, ministre des Finances au gouvernement de Youssef Chahed, il y eut la tentative avortée d’intervention directe de l’Etat par le biais de la Poste Tunisienne.
Puis sous le gouvernement de Fakhfakh, le ministre des Finances, Nizar Yaïch avait promis de se pencher sérieusement sur ce cas de la BTK, mais sans la moindre concrétisation et sans jamais tenir ses promesses….!!!
Ainsi, d’une sérieuse crise de liquidité, la BTK peut, facilement, se retrouver dans une sérieuse crise de solvabilité !
Quant à la partie française (BPCE) qui cherche à s’en débrasser à tout prix, elle refuse toute action et effort. Se contentant même d’inciter à la vente des participations de la banque dans des sociétés telles que Tankmed, le Palmarium, etc.
Aujourd’hui, si rien n’est fait par les autorités officielles concernées, un « crash » chez la BTK risque d’engendrer des dégâts incalculables pour tout le secteur bancaire. A quand une action de salut ?!
Cette action pourrait et devrait venir de l’actuel ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement, Ali Koôli, banquier de profession de son état, qui doit entreprendre des initiatives adéquates tout en agissant vite et efficacement avec obligation de résultat. Il y va de la survie de tout un secteur névralgique et vital pour tout le pays surtout que l’avenant entre l’Etat Tunisien et le groupe BPCE s’achèvera fin de ce mois-ci… !!!
La Rédaction