TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – La Libye fait l’objet, ces derniers jours, d’un ballet diplomatique majeur dont l’objectif principal est la formation d’un nouveau gouvernement dont la mission première sera d’organiser les élections législatives et présidentielle.
L’envoyé spécial de l’ONU Abdoulaye Bathily a réitéré son attachement à la nécessité de former un nouveau gouvernement pour mettre fin à l’état de division politique dans le pays. Sa proposition a reçu le soutien de la Chambre des représentants et du maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’armée et candidat éminent à la présidence. Plusieurs pays ont également soutenu cette proposition, notamment les principales parties tels que la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique, mais Abdelhamid Dbeïbah, protégé par les milices de Tripoli et l’organisation des Frères musulmans rejette cette proposition et souligne qu’il n’y a pas de place pour un nouveau gouvernement et que le sien est qualifié pour organiser les élections, et qu’il n’y a pas de place pour une nouvelle phase de transition.
L’insistance de Dbeïbah à rester et à imposer le fait accompli semble s’être d’abord heurtée à l’absence de soutien international. Après avoir été une solution en mars 2021, lors de la formation de son gouvernement, cela est devenu un problème après qu’il s’est rétracté et n’a pas tenu sa promesse de ne pas se présenter aux élections. En outre, le bloc des députés de Misrata l’a abandonné et a exigé un nouveau gouvernement, comme l’ont fait la plupart des forces politiques en Libye qui soutiennent fortement la proposition de Bathily de former un nouveau gouvernement.
Dbeïbah survivra-t-il en l’absence de soutien interne et externe et à la lumière du rapprochement égypto-turc ?
Il semble que le sort de Dbeïbah est scellé que sa carrière politique prend fin et son insistance à rester n’a peut-être aucun sens, d’autant plus que les Libyens en ont assez de la division politique qui règne dans le pays depuis treize ans !