TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Les dernières informations parvenues de Washington sont tombées comme un coup de tonnerre sur la Tunisie, avec la décision du président Donald Trump d’imposer des taxes de douane de 25% sur les produits importés de Tunisie, alors que ces derniers ne représentent qu’un iota des transactions commerciales américaines avec le reste du monde… et cette mesure apparait avec une connotation politique. Ainsi, puisque Washington n’est pas parvenue à détruire la Tunisie, à travers son « Printemps arabe », elle veut le faire à travers sa guerre économique.
Conséquence, c’est le branle-bas du combat auprès du gouvernement tunisien qui espère, peut-être, faire revenir la Maison Blanche sur sa décision, ce qui ne sera jamais le cas, surtout que Trump aime jouer avec les nerfs de ses vis-à-vis, alors que pour la Tunisie, il s’agit, maintenant, d’agir et d’exploiter les opportunités qui lui sont offertes, par la nouvelle géopolitique, conformément à une feuille de route dont les contours ont été esquissés au cours du GRAND DEBAT organisé, récemment par UNIVERSNEWS, autour de « La Tunisie & la nouvelle géoéconomie : Positionnement & opportunités ».
La Tunisie doit prendre le taureau par les cornes, afin de ne pas rester à la traine, et exploiter les opportunités à travers le potentiel dont elle dispose, sans attendre une manne ou un cadeau d’un président américain qui n’a rien à offrir et qui veut tout prendre, afin de réaliser son rêve « America first », sans faire de cadeau, même à ses plus proches alliés.
La Tunisie a les moyens d’aller de l’avant, en exploitant sa position géographique et son potentiel humain qui sont des atouts non-négligeables… toutefois, il faut d’abord mettre de l’ordre dans la maison et rapidement, en vue d’une réactivité instantanée.
Comme l’a montré le GRAND DEBAT d’UNIVERSNEWS, la Tunisie, en tant que petit pays, mais disposant d’un emplacement géographique de premier plan, en tant que liaison entre le nord au sud et l’est à l’ouest, peut être un point de jonction et d’intermédiaire de qualité, aussi, pour les produits de ses partenaires, comme l’avait fait valoir le ministre de l’Economie dans son intervention présentée par Mme Raja Boulabiar Bellalah: « Compétitivité, innovation, intégration régionale et durabilité, dans une logique cohérente et prospective », alors que Mme Nahla Nasri, Vice-Présidente de l’AMCham avait proposé, au nom de son organisation de définir « une nouvelle feuille de route pour un partenariat gagnant-gagnant ».
La réunion entre le ministre de du Commerce et du Développement des Exportations, M. Samir Abid, M. David Hamoud, Président directeur général de la Chambre de Commerce Nationale Américano-Arabe, et la délégation qui l’accompagne, des hommes d’affaires, des représentants d’entreprises américaines, et de l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, en présence de responsables du Ministère et de représentants des structures d’appui concernées (Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime et des Ressources Hydrauliques, Centre de Promotion des Exportations, Agence de Promotion des Investissements Etrangers, Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers).
Bien qu’il faut lire entre les lignes, la rencontre s’est concentrée sur les moyens d’éviter ces taxes douanières exorbitantes que Trump est heureux d’imposer aux produits tunisiens… jugeant que la balance commerciale entre les deux pays est déséquilibrée en faveur de notre pays.
