TUNIS – UN/AGENCIES – « Ceux qui vivent et travaillent de manière permanente en Allemagne doivent également pouvoir voter et être élus, doivent faire partie de notre pays, avec tous les droits et devoirs qui en découlent et ce, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau ou leur confession religieuse ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz l’a dit publiquement lundi à Berlin, réitérant plus tard le concept sur les réseaux sociaux. Scholz démontre ainsi sa volonté d’accueillir les étrangers qui travaillent et apportent la prospérité à la nation.
Avec ces déclarations, Scholz entend soutenir la réforme imminente de la loi sur l’acquisition de la nationalité allemande pour les étrangers. La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, prévoit en effet un nouveau mécanisme qui facilitera la naturalisation des étrangers en Allemagne.
Le temps de séjour sera réduit de huit à cinq ans
Alors qu’il fallait jusqu’à présent huit ans de résidence stable et légale sur le territoire fédéral allemand pour être naturalisé, avec cette nouvelle loi il ne pourrait en prendre que cinq (parfois même trois).
Des délais plus courts sont également prévus pour l’acquisition de la nationalité pour les enfants immigrés, la suppression des obstacles à la double nationalité et des voies simplifiées pour la naturalisation des personnes de plus de 67 ans. La réforme sera discutée aujourd’hui en cabinet du gouvernement.
Dans le pays, cependant, il y a aussi ceux qui n’apprécient pas ce type de réforme. Parmi eux figurent les libéraux FDP de la coalition majoritaire et l’opposition CDU-CSU. Le ministre de l’Intérieur a répondu aux critiques en déclarant que les chrétiens-démocrates doivent « enfin arriver au XXIe siècle ».