TUNIS – UNIVERSNEWS Le spectre de la pénurie plane sur le pays depuis des mois, dans un contexte marqué par l’instabilité de l’approvisionnement en produits de consommation de base, tels que l’huile végétale, le sucre, la semoule, et le carburant. Le café a connu à son tour une crise, au grand dam des professionnels du domaine, de plus en plus nombreux à appeler à la libéralisation du secteur.
En effet, les consommateurs de café au sein des foyers ou dans les cafés essaimant, à un rythme effréné, dans les villes et jusque dans les régions et les localités les plus éloignées du pays se trouvent dans l’impossibilité de s’approvisionner en les quantités de café qu’ils désirent. Tout simplement parce que le café manque cruellement.
Aujourd’hui et bien que l’Office du commerce, le détenteur du monopole d’importation du café, assure qu’une quantité de cette importante denrée est programmée dans les jours à venir, Elyes Ben Ameur, le président-directeur général de l’Office a assuré, dans une déclaration accordée au journal Al-Chourouk, que les quantités disponibles dans les entrepôts de l’Office et du port sont estimées à 7000 tonnes, ce qui couvre les besoins des consommateurs pour les trois prochains mois.
Et de préciser que des défaillances logistiques étaient à l’origine de la perturbation constatée, au cours de la semaine dernière, dans l’approvisionnement en café.
Il est important de noter que la Tunisie importe le café notamment du Brésil, du Vietnam et du Kenya. Le coût de l’importation de cette denrée a grimpé de 99,800 million de dinars en 2012 à 150,300 million de dinars en 2020, selon les chiffres de l’Institut National des Statistiques (INS). Entre octobre et novembre 2021, notre pays a importé 432,935 sacs de café de 60 kilos chacun, indique l’Organisation Internationale du Café.