TUNIS – UNIVERSNEWS – L’affaire a été, depuis la « révolution », entourée d’un silence suspect, bien que certains médias aient publié la liste des prêts et dons obtenus, sous le couvert « du printemps arabe », mais, depuis, motus et boule de gomme, dans un silence suspect qui en dit long sur les méfaits éhontés de la nébuleuse islamiste qui a puisé en long et en large dans les caisses de l’Etat.
La dernière affaire qui vient réveiller les vieux démons est celle des bus usagés achetés à la France et dont le coût serait de 51 mille dinars, en moyenne l’unité. Pourtant, lors de la précédente acquisition, des bus semblables avaient été facturés plus de cinq fois, le prix actuel.
On se rappelle, aussi, le très honorable nahdhaoui Rafik Bouchlaka, gendre de Rached Ghannouchi, qui avait cru bon de mettre le don chinois d’un million de dinars, dans sa poche et pour ses plaisirs, dans le cadre de l’affaire du Sheratongate.
Et voilà que le président de la Commission des Finances de l’actuel Parlement tunisien, Issam Chouchane, qui révèle dans une déclaration aux médias que les prêts et dons reçus par l’Etat tunisien depuis le début de la transition politique en 2011 jusqu’en 2021 s’élèvent à 113,3 milliards de dinars tunisiens, avec une grande partie entachée de soupçons de corruption.
Par ailleurs, l’inventaire a révélé que la Tunisie a obtenu 325 prêts au cours de cette période, soit de 2011 au 25 juillet 2021.
Il est à noter que la question des subventions et des prêts a refait surface après le limogeage du gouverneur de Kairouan, en raison des problèmes rencontrés par le projet de l’hôpital Roi Salman.
La question qui se pose, actuellement concerne la disparition de cet argent qui s’est-il évaporé en l’absence de réalisations et de projets ? Et, on comprend, ainsi, pourquoi de nombreuses institutions financières rechignent à accorder à la Tunisie de nouveaux crédits.
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