TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Le coup d’envoi de la saison de chasse 2024-2025 a été donné, en Tunisie, un moment très attendu par quelque 15.000 chasseurs. Cette ouverture a été l’occasion pour de nombreux passionnés de la chasse de se retrouver et de pratiquer leur activité d’une façon responsable et durable conformément aux lois en vigueur, et dans le plein respect des systèmes écologiques. Le ministère de l’agriculture a précisé, selon un arrêté publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT), n°115 de l’année 2024, que la date d’ouverture de la chasse du lièvre, perdrix, caille sédentaire, pigeon biset et ganga unibande (El khedra) aura lieu le 13 octobre 2024. La date de fermeture est prévue le 1er décembre 2024.
- La chasse du gros gibier (sanglier et loup doré africain) démarre le 7 octobre 2024 et prend fin le 26 janvier 2025. Toutefois, la date de fermeture est prévue le 27 avril 2025 uniquement dans les gouvernorats de Tozeur, Kébili, Gafsa, Gabès, Tataouine, Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine.
- La date d’ouverture de la chasse du pigeon-ramier (chasse au poste avec possibilité d’utilisation du chien) aura lieu le 10 novembre 2024, pour prendre fin le 16 mars 2025.
- Pour la chasse de grives et étourneaux, la date d’ouverture est fixée au 17 novembre 2024 et celle de fermeture est le 16 mars 2025.
- Le ministère a souligné que la date d’ouverture de la chasse de la caille (chasse à l’aide de l’épervier dans le gouvernorat de Nabeul) commencera le 6 avril 2025 jusqu’au 29 juin 2025.
- S’agissant de la chasse des tourterelles de passage et sédentaire ainsi que de pigeon biset (chasse au poste et sans chien), l’ouverture aura lieu le 27 juillet 2025 jusqu’au 14 septembre 2025.
- La chasse de ganga cata ( Bou Herba) et ganga tacheté ( Bou Sboula) et ganga couronné (El Ghanay) (chasse au poste et sans chien) démarrera le 27 juillet 2025 jusqu’au 21 septembre 2025.
Plusieurs dizaines de milliers de fusils arpenteront les terres giboyeuses. La saison 2024-2025 promet d’être bonne car les conditions climatiques, favorables pour la majorité des régions, ont été à l’origine d’un bon développement du couvert végétal, principal refuge et source de nourriture du gibier.
Face aux défis actuels, la formation des chasseurs devient également un enjeu central. Plusieurs chasseurs chevronnés plaident pour la mise en place d’un permis de chasse, qui inclurait une formation obligatoire pour les demandeurs. Un peu comme pour le permis de conduire où l’on doit s’assurer que le candidat sait conduire et connaît le code de la route, il serait essentiel de former les chasseurs sur les espèces, les réglementations et les règles d’utilisation des armes de chasse. Avec l’impact des périodes de sécheresse, les habitats et la reproduction du gibier se retrouvent également impactés. Il serait plus que pertinent de tenir compte de cette nouvelle donne de sorte à mieux adapter les périodes et les quotas de la chasse. La chasse est une pratique ancestrale et l’Homme a toujours été un prédateur. Ce qui compte, c’est que cette pratique soit encadrée, durable, et qu’elle bénéficie au développement local. (M.S.)