- Le président du Club de Paris multiplie… ses visites en Tunisie ???!!!
TUNIS – UNIVERSNEWS – Panique à bord… Moody’s, l’agence de notation de crédit, a annoncé la dégradation de la note souveraine de la Tunisie à long terme, en devises et en monnaie locale de Caa1 à Caa2 avec perspective négative, en abaissant aussi, la note de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui est légalement responsable des paiements sur toutes les obligations du gouvernement, de Caa1 à Caa2 assortie d’une perspective négative.
Cette annonce a mis le feu aux poudres et les milieux officiels sont paniqués, surtout que cela n’augure rien de bon, avec les errements, depuis fin décembre dernier, concernant l’approbation du crédit du Fonds monétaire international (FMI), la crise économique qui ne cesse de s’approfondir et l’incapacité du gouvernement à mobiliser d’autres ressources.
Moody’s a expliqué, d’ailleurs, sa décision par les craintes suscitées de voir la Tunisie incapable de satisfaire et ses obligations financières envers ses créanciers et d’honorer ses engagements à rembourser ses dettes dans les délais impartis. D’ailleurs, la dernière visite du directeur général du Trésor français et Président du Club de Paris, Emmanuel Moulin, a mis la puce à l’oreille à tous les connaisseurs. Il avait rappelé les obligations de la Tunisie, notamment que le pays a besoin de plus de 5 Milliards de DT d’emprunts pour boucler le budget 2021 et devra mobiliser 19 Milliards DT de nouveaux crédits (dont 12 Milliards à l’étranger) pour financer le budget 2022.
Cette nouvelle note qui est sur la ligne médiane avec une potentielle « déclaration du pays en faillite », avec des crédits élevés montre l’urgence de conclure un accord avec le FMI, chose qui ne se dessine pas, encore, surtout au vu des dernières déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, qui ne semble pas pressé d’apposer sa signature qui est exigée par l’instance financière internationale.
D’ailleurs, récemment, un communiqué de la présidence de la République a démenti le fait que le chef de l’Etat ait signé le document, avant que la cheffe du gouvernement ne se rende au forum de Davos.
Kaïs Saïed a, toujours, tenu à se démarquer des réformes décidées d’un commun accord avec le FMI, et tout le monde sait que le décideur unique est au courant de toutes les dispositions de l’accord.
Tout le monde sait pertinemment que le président de la République, véritable seul décideur du moment, est, très certainement, au courant de toutes les dispositions des accords avec le FMI, et qu’il les cautionne. Mais, lui, il insiste pour faire bonne figure et laisser croire à l’opinion publique qu’il y est farouchement et obstinément opposé. Le FMI, inquiet de ce double langage de l’autorité suprême en Tunisie, et craignant, probablement des revirements de dernière minute, en relation avec les réformes, n’a pas hésité à exiger que le président Kaïs Saïed signe, en personne, l’accord qui va paraitre incessamment, avec le fond, selon l’expert Ezzedine Saïdane.
« La baisse de note souveraine de la Tunisie est un très mauvais indicateur. Cela veut dire que l’Etat tunisien est au bord de la faillite et que les financements qui seront offerts à notre pays seront risqués et le pays sera en faillite et incapable d’avoir des financements étrangers», a réagi L’économiste Aram Belhadj, dans un post sur sa page Facebook.
Maintenant, il n’y a que l’une des deux solutions et pas de troisième : ou bien l’accord avec le FMI, ou bien la faillite… surtout que quels que soient qui seront mobilisés sur le front interne, la Tunisie n’arrivera pas à honorer ses engagements.
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