- 97 partis et 227 associations avec 182 ordres de fermeture, pointés du doigt pour « infractions financières »
TUNIS – UNIVERSNEWS – Depuis cette « révolution » qui a jeté sa malédiction sur la vie politique en Tunisie, nombreux sont ceux qui ont créé des partis politiques et des associations soi-disant de bienfaisance, avec un objectif malsain. Le nombre des partis qui ont vu le jour est ahurissant et avaient atteint les 227, jusqu’à 2020, année durant laquelle la frénésie a stoppé. Pourtant le nombre de ceux qui ont pignon sur rue et qui agissent, vraiment, se compte sur les doigts des deux mains au maximum.
Entretemps, le nombre des associations a atteint un chiffre astronomique de 24889 avec un grand nombre qui véhiculent l’obscurantisme et des idées qui ont conduit plusieurs jeunes à s’enrôler pour le Djihad, et ont terni l’image de la Tunisie à l’étranger.
Lors d’une séance plénière dédiée au vote parlementaire du budget de la présidence du gouvernement pour l’année 2024, la représentante du département, Samia Charfi Kaddour, a déclaré que l’administration a averti 150 partis sur la nécessité de clarifier autant possible leur situation financière, soulignant que la justice avait ordonné la suspension 97 partis dans le cadre de ces efforts visant à traquer les partis politiques qui n’avaient pas soumis leurs rapports financiers depuis 2018.
La directrice du cabinet du chef du gouvernement a révélé que la justice a prononcé des jugements tendant à dissoudre 15 partis dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement visant à établir la transparence financière et à protéger les partis contre l’argent sale et suspect.
La responsable gouvernementale a par ailleurs annoncé que 272 associations suspectes ont été repérées, faisant état de mesures appropriées décrétées à leur encontre jusqu’à aujourd’hui.
Ces mesures surviennent suite aux rapports rendus par le Groupe d’action financière (GAF) et de l’organisation Transparency international classant la Tunisie sur la liste noire des pays en termes de transparence financière et comptable.
Elle a expliqué que l’administration a appelé à la suspension de 266 associations parmi 272 associations suspectes, soulignant que des ordres de suspension ont été émis à l’encontre de 182 d’entre elles.
La directrice du cabinet du chef du gouvernement a ajouté que le nombre grandissant d’associations suspendues provient des flux importants des financements étrangers durant la décennie précédente, favorisé par l’absence d’un texte juridique fixant un plafond à ces flux financiers étrangers.