TUNIS – UNIVERSNEWS – Depuis la « révolution », le secteur de la santé et des médicaments a été laissé pour compte, à tel point que les acquis des années précédentes ont été dilapidés et que certains pays africains nous ont dépassés de loin, jusqu’au Rwanda qui a été habilité par l’Union africaine, avant la Tunisie et l’Algérie, pour abriter le siège de l’Agence africaine de médicament, ce qui est considéré comme une honte pour un pays considéré comme avant-gardiste.
Pire encore, la Tunisie vit, depuis quelques années, une pénurie préjudiciable, au niveau de l’acquisition de médicaments, par manque de moyens financiers, surtout, mais, aussi, parce que la grande partie des entreprises pharmaceutiques tunisiennes battent de l’aile.
Conséquence, le droit à la santé qui est un droit constitutionnel, dans des pays démocratique, n’en est plus un dans un pays, où même les médicaments sont taxés. Entretemps, la pénurie prend des dimensions alarmantes et les pouvoirs publics tentent de donner l’illusion qu’ils s’en occupent.
Malheureusement, ces méfaits font des dégâts immenses, avec même les médicaments pour des maladies graves ne sont pas disponibles sur le marché… et n’en parlons pas des 340 autres médicaments qui sont inexistants.
Le ministre de la santé, Ali Mrabet, a appelé à bien déterminer les besoins du pays lors de l’approvisionnement en médicaments afin de rationaliser les dépenses.
S’exprimant lors d’une séance de travail tenue, vendredi au siège du ministère, pour examiner la réalité du secteur des médicaments, en présence du représentant de la Présidence de la République chargé du dossier de la sécurité nationale et de plusieurs responsables du ministère, Mrabet a souligné la nécessité de surmonter les obstacles qui entravent la promotion de l’industrie locale, ainsi que de mettre en place les mécanismes permettant d’impulser la coopération et le partenariat avec les laboratoires internationaux.
Un aperçu a été donné, à cette occasion, par l’unité de la Pharmacie et du médicament relevant du ministère de la santé, de la réalité du secteur pharmaceutique en termes de gouvernance. L’accent a été mis, à cette occasion, sur l’importance de la fabrication locale, de la coopération industrielle et de l’exportation des médicaments, avec la présentation des solutions possibles pour développer le secteur.
Par ailleurs, le ministre de la santé s’est entretenu avec la présidente de la chambre nationale des pharmaciens de la distribution en gros de médicaments et l’équipe l’accompagnant, au sujet des problèmes dont souffre le secteur et des solutions éventuelles aux niveaux structurel et organisationnel avec les différents ministères et structures concernés.
Le ministre de la Santé a appelé à la nécessité d’accompagner ce secteur vital afin de développer des solutions communes au service du secteur, de manière à promouvoir et à rapprocher davantage les prestations des citoyens.
Le citoyen continue à se demander jusqu’à quand va-t-on chercher à le leurrer, alors que cette pénurie persiste… et que tout le monde en connait la raison !!!
F.S.