TUNIS – UNIVERSNEWS Les déclarations du directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines, Rachid Ben Daly, ont fait craindre aux citoyens la possibilité d’une pénurie de produits pétroliers, surtout lorsqu’il a indiqué que « La Tunisie recourt, actuellement, à son stock stratégique de sécurité des produits pétroliers pour pouvoir satisfaire la demande et approvisionner le pays en produits pétroliers ».
Afin de mieux comprendre la situation, Univers News a contacté M. Nabil Smida, ancien PDG de la société SNDP-AGIL, et actuel président de l’Association tunisienne du pétrole et du gaz (ATPG) qui nous a donné les explications suivantes et rassure les citoyens :
La Tunisie n’a pas –à proprement parler- un stock stratégique de sécurité qui a ses règles, dans d’autres pays.
« Aux Etats-Unis, à titre d’exemple, et dans certains autres pays, les stocks stratégiques sont gérés par une entité indépendante, conformément à la législation en vigueur, et tout recours à ces stocks ne peut se faire que sur décision de la présidence de la République.
Pour le cas de la Tunisie, le pays dispose de stocks de réserve, gérés par les sociétés de distribution et, actuellement, tout est normal, avec des réserves de deux mois pour les distributeurs et d’un mois pour la raffinerie. En parallèle, le pays attend trois bateaux-citernes qui arrivent dans les toutes prochaines semaines, et ce malgré l’indécision et la situation mondiale instable ».
Selon M. Smida, « il n’y a pas de quoi s’alarmer, puisque la situation est normale, d’autant plus que la Tunisie s’approvisionne en hydrocarbures, à travers des contrats annuels, ce qui implique que le pays achète le pétrole à des tarifs moindres que ce qui est appliqué, actuellement, sur le marché mondial ».
Evoquant la solvabilité de la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR), M. Smida a affirmé qu’elle est solvable auprès de ses fournisseurs, qu’elle est un bon client, ce qui lui permet de faire ses commandes, sur parole, avec des délais de paiement d’un mois ».
A propos des stocks de réserves, notre interlocuteur souligne que « ce système nécessite une règlementation spécifique, avec une aide de l’Etat et un cadre incitatif ».
F.S.