TUNIS – UNIVERSNEWS Les Tunisiens sont confrontés à la pire crise depuis une génération, conséquence du COVID-19, frappant une économie qui ralentissait déjà. La pandémie a exacerbé les faiblesses structurelles, en particulier le faible taux d’investissement et de création d’emplois, le chômage élevé et l’informalité, l’inadéquation entre la demande et l’offre de compétences et l’émigration des professionnels hautement qualifiés.
Dans ce contexte, l’économiste Youssef Kdih est revenu sur les perspectives économiques de la Tunisie pour l’année 2022-2023.
Dans un post publié sur sa page Facebook, il a souligné que les freins à l’activité économique se sont multipliés au premier semestre. En peu de temps, tout a basculé. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et la « fermeture » de la Chine à la suite d’une nouvelle vague de Covid-19, ont entraîné une envolée des prix mondiaux de l’énergie et des produits alimentaires.
Et d’ajouter qu’au niveau national, les nombreux couacs de K. Saïed ont porté l’incertitude politique à un niveau rarement égalé en Tunisie.
Ce qui fait que l’activité économique a fortement pâti de ces bouleversements comme en témoigne le bilan en demi-teinte du premier semestre de l’année 2022.
Ainsi, la zone de fortes turbulences politiques que va traverser l’économie tunisienne en 2022- 2023 exclut toute poursuite de la croissance de récupération post-Covid. La croissance du PIB devrait s’établir cette année entre 1,2% et 1,4% ; légèrement davantage en 2023 si aucun cygne noir ne marque la scène politique.
Quant à l’inflation, elle connaîtra une forte progression au cours de l’année 2022, suite au conflit russo-ukrainien qui a provoqué une flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux.
Au final, Youssef Kdih a conclu que selon ce scénario, le Tunisien devra attendre la fin 2025 pour retrouver son niveau de vie matériel, dégradé, de 2019 … !!
J.M.