TUNIS – UNIVERSNEWS – Après dix ans d’arrêt des exportations, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) tente de se relancer et de reprendre sa place d’avant 2011. A cet effet, elle avait élaboré, au cours de cette année, un plan de relance des exportations vers les marchés asiatiques et européens, avec pour objectif l’exportation de 300 mille tonnes de phosphate commercial sur les marchés internationaux.
Durant les neuf premiers mois de l’année en cours, la CPG a réussi à approvisionner ses clients locaux parmi les fabricants d’engrais chimiques, à savoir le Groupe Chimique Tunisien (GCT) et la Société Tuniso-Indienne des Engrais (TIFERT), par près de 2 millions 655 mille tonnes de phosphate commercial.
L’année 2022 a également été marquée par un retour progressif, bien que timide, de la CPG sur le marché mondial des phosphates, en exportant environ 56 mille tonnes vers des clients en France et en Turquie notamment.
Toutefois, la production de la CPG en phosphate commercial depuis le début de l’année et jusqu’au mois de septembre dernier, n’a atteint que 2 millions 800 mille tonnes, soit 38% en deçà des objectifs fixés.
Selon les statistiques de la CPG, la quasi-totalité de la production provient des sites de Metlaoui et Medhilla, au vu de l’interruption de la production dans les sites de Redeyef et Om Larayes pour cause des revendications sociales et des mouvements de protestation qui se poursuivent depuis 2020. Il est donc nécessaire d’arrêter ce fléau des revendications qui ne concerne qu’un groupe d’habitants qui veulent faire la loi et qui sont à la solde des lobbies et des forces occultes qui empêchent le retour à la normale.
Il est certain qu’il y a une énigme, dans cette situation, avec l’impossibilité de produire du phosphate à Om Larayes et Redeyef, alors que les pouvoirs publics ne cherchent plus de solutions, dans ce sens, alors qu’on parle d’une mafia qui empêche la reprise de la production et qui profite on ne sait de quelle manière de ce statu quo.
Pourtant, on ne parle plus de ce qui se passe, dans ce bassin minier et on ne sait pas pourquoi le président Kaïs Saïed et son gouvernement ne font aucun effort, ni pour régler les problèmes en suspens, ni pour trouver une solution négociée.