TUNIS – UNIVERSNEWS – De nombreux secteurs porteurs échappent, encore, aux décideurs et aux investisseurs qui choisissent, le plus souvent les chemins battus et ne cherchent pas de nouveaux créneaux qui ont beaucoup plus de valeur ajoutée. Il s’agit, entre autres, de celui des plantes aromatiques et médicinales qui sont très recherchées, mais auxquelles on n’accorde que peu d’attention, alors qu’elles peuvent offrir de nombreuses opportunités.
Quelques 60 entreprises sont actives dans le secteur des plantes aromatiques et médicinales, a indiqué le directeur du développement technologique au Centre Technique de la Chimie (CTC), Mohsen Bguili.
Le responsable a estimé que l’investissement dans ce secteur promoteur est possible à travers la création d’entreprises et la contribution à la création de postes d’emplois.
Il a, dans ce cadre, appelé à restructurer le secteur et à identifier les financements nécessaires pour soutenir les jeunes entrepreneurs, les startuppeurs et les chercheurs dans la réalisation de programmes d’innovation et de recherche scientifique pour favoriser la création de nouveaux projets.
De son côté, le directeur du partenariat et de la promotion de la qualité, à l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), Abdelmoumen Toukabri a estimé que le secteur des plantes aromatiques et médicinales est encore marginalisé et non restructuré, soulignant la nécessité d’apporter l’appui nécessaire aux jeunes investisseurs pour s’installer à leurs propres comptes.
Il s’agit, notamment, de fournir l’appui financier nécessaire et de garantir la formation des professionnels et de restructurer toutes les entreprises publiques intervenant dans le domaine.
Le responsable a, dans ce cadre, rappelé qu’une étude de l’APIA sur le secteur a fait ressortir que les plantes médicinales tunisiennes permettent de conquérir les marchés extérieurs à des prix très élevés, par rapport aux autres produits, à condition de respecter les exigences de la qualité sanitaire et environnementale et de préservation des ressources naturelles.
Toukabri a appelé à développer les législations et la révision de certains points liés aux méthodes d’exploitation forestière et à l’encadrement des jeunes entrepreneurs par les structures de l’Etat.
Il a également préconisé de développer les exigences de qualité, de conditionnement de valorisation des produits et d’accompagner les producteurs dans la commercialisation de leurs produits sur les marchés local et international.