TUNIS – UNIVERSNEWS – La situation va de mal en pis, dans le pays, surtout avec l’opacité et l’incertitude qui entourent le projet de loi de finances 2023 et le contenu du programme des réformes présentées par le gouvernement de Najla Bouden au Fonds monétaire international, alors que les échéances pour trancher ces deux questions approchent à grands pas.
Cette situation n’est pas de nature à être approuvée, surtout, par la centrale syndicale dont les dirigeants –en premier lieu, son secrétaire général, Noureddine Taboubi- qui multiplient les attaques, surtout que l’Etat entoure d’un grand secret le contenu de ces deux dossiers.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réitéré son appel à préserver le droit du peuple, des organisations et des partis à prendre connaissance des contrats « tacites » conclus entre le gouvernement et les structures financières internationales.
Dans un communiqué rendu public, la centrale syndicale a exprimé à l’issue de la réunion de son bureau exécutif sa condamnation des allégations relatives à une participation de l’UGTT à l’élaboration du programme du gouvernement. L’UGTT n’est pas appelée à respecter des accords auxquels elle n’a pas participé, et qui portent aussi atteinte à l’intérêt public. La centrale syndicale a réitéré son rejet de la levée des subventions et la privatisation des établissements publics. L’UGTT a également affirmé son attachement à préserver la pérennité des établissements publics et a mis en garde contre toute mesure unilatérale pouvant susciter la colère du peuple.
Taboubi a mis en garde contre une décision unilatérale adoptée par le gouvernement, provoquant ainsi différentes formes de militantisme pour défendre le secteur public. Tabboubi a confirmé la tenue d’une réunion du bureau exécutif, le 21 décembre courant et une autre le 22 décembre, regroupant les secrétaires généraux des fédérations pour prendre une décision adéquate concernant les questions nationales.
Il a par la même occasion, affirmé n’avoir aucune idée sur le projet présenté par le gouvernement, affirmant que la centrale syndicale appelle au dialogue et à une justice fiscale, a notamment mis en relief Tabboubi, estimant que le gouvernement mène des tentatives visant à habituer le Tunisien à la hausse des prix. L’étape actuelle est extrêmement difficile a encore signalé le secrétaire général de l’UGTT expliquant que la cause principale de cet état des lieux est le manque de la transparence.
Faisant fi de tous ces griefs et des cris de nombreuses organisations nationales et des experts économiques, le gouvernement continue à faire la sourde oreille, refuse, toujours de dévoiler les contenus de ces dossiers brûlants et agit de la façon qu’il juge « utile » pour les faire aboutir