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Seul le PDL se débat pour empêcher toute atteinte à la souveraineté tunisienne
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Le QFFD est soupçonné de financer des associations douteuses, dites caritatives
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Le QFFD ne paiera donc rien et ne sera soumis à rien, comme s’il était extra-terrestre.Il sera au-dessus de l’Etat tunisien !
Le débat bat son plein ces jours-ci à l’intérieur et à l’extérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à cause, plus particulièrement, d’une convention, ou accord de siège, portant création d’une filiale tunisienne du Fonds qatari de développement (QFFD).
Ce projet de cette convention de siège avait été signé, au nom de la Tunisie, par l’ancien ministre nahdhaoui, Zied Laâdhari, le 12 juin 2019.
Or, soulevant, déjà à l’époque, une forte polémique ledit projet de siège avait été transmis par le gouvernement Fakhfakh à l’ARP le 28 janvier 2020 avant de demander la suspension de sa discussion. Mais détail important, Fakhfakh n’a pas procédé, cependant, à son retrait pur et simple. Et à regarder de près, il s’agit, en fait, d’un type de traité classique qu’une organisation internationale conclut avec un État qui l’accueille sur son territoire, afin de définir son statut juridique avec, notamment, l’indépendance de l’organisation et de ses agents en leur accordant des avantages et des privilèges tels que des immunités pour les employés de l’organisation, ou un statut d’extraterritorialité pour ses locaux.
D’ailleurs, la Tunisie a, déjà, signé par le passé, avec des organisations européennes, américaines ou autres comme le PNUD et la Cnuced. Le « Qatar Fund for Development » (QFFD) est une entité gouvernementale de l’État du Qatar, qui coordonne, surtout, les activités des institutions caritatives du Qatar tandis que ses domaines d’intervention officielles sont flous et vagues, à savoir : l’énergie, l’éducation, la formation, la recherche scientifique, l’agriculture, la pêche, les ressources naturelles, l’industrie, l’habitat, le tourisme, les TICS et les compétences économiques. En bref, tout et rien !!!
Et de ce fait, elle est soupçonnée de financer des associations dites caritatives et de bienfaisance douteuses et lugubres et qui auraient injecté des sommes colossales au profit de groupes extrémistes, voire terroristes. Et en Tunisie, le parti Ennahdha et ex-CPR auraient reçu de grosses sommes d’argent dont personne ne sait ni le montant, ni où elles sont passées, ni comment elles ont été dépensées Pour avoir une idée sur les privilèges réclamés, il n’y a qu’à lire l’article 4 stipulant que « les financements du Fonds ne sont soumis à aucun impôt, taxe, contrainte, droit fiscal ou douanier, y compris les intérêts reçus par le fonds en recouvrement des crédits».
Le QFFD ne paiera donc rien et ne sera soumis à rien, comme s’il était extra-terrestre. Il en est de même pour l’alinéa 10 de l’article 7 qui engage l’Etat tunisien de « ne prendre aucune mesure susceptible de faire obstruction, de quelque manière que ce soit aux projets dans lesquels le Fonds prendra participation ». Cet article est rédigé d’une manière telle qu’il donne la nette impression que le QFFD sera au-dessus de l’Etat, ce que le peuple tunisien ne peut accepter de la part d’un pays considéré comme ayant joué un rôle destructeur en Tunisie.
Or le débat de ce projet par les députés, a été biaisé par les conditions imposées par la présidence de l’ARP, zutrement dit par le Cheikh, qui change de lieu à sa guise et qui impose le mode de discussions et de vote à sa guise (présentiel ou virtuel)…
Ce qui revient à dire, et on ne le répètera jamais assez. Depuis que le Cheikh se trouve à la tête du Parlement, il le dirige comme il s’agissait de sa propre ferme ou domicile surtout qu’il est assuré du suivisme de plus de 120 élus qui ont fait allégeance à Rached Ghannouchi. En tout état de cause, l’Histoire ne pardonnera jamais, à ces députés d’avoir trahi leur patrie en permettant à un autre pays, qui a fait ses preuves maléfiques, d’avoir le dessus et le dernier mot au détriment de la Tunisie et de sa souveraineté. L’Histoire se souviendra, également, de la bataille menée par le Partid destourien libre pour empêcher cette « trahison ».
Noureddine HLAOUI