Encore peu nombreuses dans ce domaine dominé par les hommes, les astronautes femmes ont pourtant joué un rôle important dans la conquête spatiale. La première mission dans l’espace réalisée par une femme remonte au 16 juin 1963, deux ans après Youri Gagarine, le premier homme de l’histoire.
Parmi ces femmes d’exploration spatiale, on citera Rania Toukebri qui a apporté une touche féminine tunisienne dans l’espace.
Née en 1991, Rania Toukebri est une ingénieure aérospatiale travaillant pour les projets de l’ESA à Brême, en Allemagne depuis novembre 2016.
Elle est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en instrumentation et électronique de l’INSAT Tunisie en 2015 et d’un Master français en systèmes embarqués de l’UPJV en 2016. Elle a, également, obtenu un certificat en Cryptographie de l’Université de Stanford en 2017.
Elle mène des recherches sur la technologie quantique et la sécurité des données. Elle fait partie du Top 10 des experts spatiaux de moins de 30 ans en Afrique en 2019 et du Top 3 pour le TOYP (Dix jeunes remarquables) nominé par la JCI Tunisie en 2021.
Vice-commandant sur la lune
Pas très loin, la jeune ingénieure aérospatiale tunisienne participe pour la première fois à une mission de simulation lunaire en tant que vice-commandant.
Depuis 2016, Rania Toukebri est également un point de contact national de Tunisie avec le Conseil Consultatif de la Génération Spatiale des Nations Unies.
Pour Mme. Toukebri l’espace et les satellites de télécommunication sont certes des passions mais des passions utiles. Notamment pour le développement de son pays.
Elle fait également partie de l’organisation du HCR depuis 2016, ainsi que volontaire des Nations Unies pour les affaires africaines et militante soutenant les activités de Human Rights Watch.
Finalement, à une époque où il faut impliquer davantage de filles dans les STEM, Rania Toukebri ouvre la voie aux femmes ingénieures aérospatiales en Afrique.
Jihen Mkehli