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Des erreurs à gogo pour le ministre du Transport et de la Logistique et celui du Commerce…
Le comportement des différents membres du gouvernement est déjà à l’heure de l’évaluation. Certains vont dire que deux mois et demi d’exercice ne sont pas suffisants pour pouvoir établir un jugement, mais pour quelques membres, ils ont été tellement mauvais qu’on peut parler, d’ores et déjà d’une note, plutôt négative, dans le cas d’espèce.
Le ministre du Transport et de la Logistique, le Nahdhaoui, Anouar Maârouf, d’abord, qu’on présente comme étant une « super compétence » s’est tristement illustrée par la décision écrite de réduire de 50% des salaires des représentants Tunisair à l’étranger tout en supprimant certaines de ces représentations, avant de se rétracter sous la pression des syndicats et pour éviter une plainte déposée par les représentants devant le Tribunal administratif, dans le sens où une pareille mesure, si elle devait impérativement être prise, elle ne devrait pas l’être en milieu de saison à cause de la scolarité des enfants.
A cela on ajoute la multitude de nominations qu’il a faites au sein de son cabinet et à la tête de certains sociétés sous la tutelle de son département, sachant que les cadres nommés appartiennent, pratiquement, à la même obédience islamiste, alors que d’entré, il a limogé et humilié la haute compétence Sarra Rejeb, prouvant qu’avant de prendre ses fonction, il avait pris cette décision sans la moindre justification !
Sans oublier l’affaire de la voiture, la Q-5 d’une valeur de près de 250 mille dinars qui a été bousillée dans un accident resté « caché » dans un premier avant qu’il ne soit médiatisé suite à la révélation faite par notre confrère Mohamed Boughalleb sur les ondes de Shems Fm.
Alors que des personnes anonymes assuraient qu’il s’agit « d’un accident banal de ce véhicule conduit par le chauffeur du ministère », car le ministre n’a même pas daigné sortir en public pour en parler, des témoignages avérés affirmaient que la fille du ministre conduisait la voiture en question.
Qu’à cela ne tienne, Mohamed Abbou, le champion contre la corruption, n’a sorti aucun résultat de l’enquête promise, mais la parade était trouvée. Le ministère du Transport finit par donner sa version : « oui, la fille du ministre se trouvait bien dans la voiture qui était conduite par le chauffeur du ministère… ».
Ensuite, le ministre du Commerce, Mohamed Msilini, du parti Echaâb, s’est illustré par des couacs. Lui aussi, n’a pas trouvé mieux que de proposer la fermeture pure et simple des représentations du Centre de promotion des exportations (CEPEX) à l’étranger alors qu’il s’agit des seuls mécanismes aptes et capables d’impulser les produits tunisiens à travers le monde.
Ensuite, tout le monde se rappelle qu’il a failli créer un incident diplomatique et économique majeur avec notre partenaire italien après avoir accusé l’Italie d’avoir « braqué » une cargaison de produits médicaux destinés à la Tunisie. Et quand il a été interrogé sur cette affaire, il a bafouillé en disant qu’il ne fallait pas en faire, justement, une affaire. Et dire qu’à Echaâb, on continue à le qualifier de ministre très compétent qui est en train de faire un excellent travail !!!
En tout cas, la reddition des comptes et les vraies évaluations ne sauront tarder…
Noureddine HLAOUI