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« En Tunisie, il y a un seul Etat et un seul Président, à l’intérieur et à l’extérieur…»
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Deux anciens passages sur la « maladie au cœur » et « l’argent spolié » repris textuellement !
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Curieux retour des « Badida », « Mekki Lenine » et de l’armada de la toile
Kaïs Saïed s’est adressé au peuple tunisien pour lui présenter ses vœux à l’occasion de l’avènement de l’Aïd El Fitr, et cette dois, deux remarques s’imposent : D’abord, le président de la République a été clair et précis en a clamant haut et fort qu’il est le seul Président de la Tunisie et que des initiatives législatives sont déjà prêtes pour être présentées prochainement devant les députés.
Ensuite, le contexte n’était pas approprié pour clasher ses adversaires et de parler de ses projets d’avenir.
Maintenant, une première lecture fait ressortir plusieurs points à mettre en relief. Comme à son habitude, au lieu de tenir des propos rassembleurs, le président de la République ne fait que lancer des accusations à l’encontre de certaines parties qui « mentent et font propager l’anarchie et semer la zizanie » sans dire qui ils sont et comment il va faire pour les contrecarrer. Il prédit, quand même, à ceux qui déclenchent les incendies « qu’ils vont se faire brûler par le feu… ».
D’autre part, un fait incompréhensible et inacceptable de la part d’un chef d’Etat. Dans son allocution d’un peu plus d’un quart d’heure, Kaïs Saïed a repris, textuellement, deux passages d’anciennes allocutions.
D’abord, le passage, concernant ceux qui ont une maladie au cœur, a été répété intégralement y compris le verset coranique qui « ne parle la maladie ou de ceux qui malades, mais de ceux qui ont une maladie au cœur… ».
Ensuite, il a repris textuellement, aussi, le passage concernant l’argent spolié tout en rappelant le projet qu’il avait présenté depuis 2012 ainsi que sa vision de récupérer lesdites sommes sans préciser lesquelles ni les personnes touchées par cette question…
Autre remarque : On ne comprend pas pourquoi à chaque fois qu’il cite les « forces militaires et sécuritaires », il en parle avec grand enthousiasme exagéré au point de craindre pour lui qu’il se fasse « péter une veine… ». Sans oublier qu’il encense trop les forces armées à qui il a rendu des visites fréquentes.
Que peut-on retenir encore de cette allocution, à part qu’il continue croire en la nécessité d’associer la légalité à la légitimité tout en accusant ceux qui l’ont critiqué sur ce point, de n’y avoir rien compris !…
Une dernière remarque sous forme de question. Après la mise à l’écart de son équipe initiale au cabinet présidentiel, qui conseille réellement le chef de l’Etat ? Si on continue à lui faire croire qu’il peut compter sur les 2 700 000 personnes qui ont voté pour lui au second tour des présidentielles, ils ne font que le tromper.
Car, si on en ôte les Nahdhaouis, les « karamistes « et les partisans de fortune, il ne lui en reste pas beaucoup. Apparemment, les vrais supporters de Kaïs Saïed sont ceux « réunis » par les Thamer Badida, Ridha Mekki Lénine et autre Sonia Charbti qui, curieusement, font parler d’eux de nouveau.
En tout état de cause, les observateurs sont majoritairement convaincus que l’atmosphère est plus que tendue avec une complexité des données et des différents intervenants au que nombreux sont les Tunisiennes et Tunisiens qui se laissent emporter par la résignation et se contentent de dire : Que Dieu protège la Tunisie !… »
Noureddine HLAOUI