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« Le parti islamiste ne semble pas vraiment se soucier des critiques qui lui sont adressées… »
Les récentes nominations des conseillers au sein de la Kasbah ont soulevé de critiques aussi bien de la part du citoyen lambda que de la classe politique. Le Parti Destourien Libre (PDL), est allé jusqu’à qualifier ces nominations de condamnables.
Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Fête du Travail, le PDL n’a pas directement mentionné Ennahdha, mais il a parlé, selon les termes de son communiqué, de la coalition, ce qui implique nécessairement Ennahdha.
Pour ce parti, ces nominations « ne font qu’inonder l’administration publique. Il s’agit, en fait, de nominations partisanes « basées sur la loyauté et la complaisance », selon le parti d’Abir Moussi qui considère qu’il s’agit d’une «violation flagrante de la neutralité de l’administration et de l’égalité des chances ».
Ennahdha ne semble pas vraiment se soucier des critiques qui lui sont adressées. Certains de ses membres, notamment Jamila Ksiksi, persistent et signent. Hier encore, le bureau exécutif du parti islamiste a publié un communiqué dans lequel il a dénoncé des campagnes visant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et de l’ARP et qui veulent mettre à mal les efforts de l’État face à la propagation du nouveau coronavirus.
En effet, c’est la réplique qu’a opposée Ennahdha à sa cuisante défaite lorsque le PDL et d’autres députés l’ont empêché de faire passer, en douce, le projet de loi sur deux accords avec le Qatar et la Turquie, aux allures d’un marché conclu avec ces deux pays pour « vendre la Tunisie », selon plusieurs observateurs.