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Ce qu’on ne dit pas : la prime de recouvrement a été versée intégralement à des cadres restés dans leurs bureaux !
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« Implication incompréhensible de certains médias et autres chroniqueurs dans la diabolisation et l’incitation » contre les agents grévistes
La grève des agents des recettes des finances, entamée le 29 avril 2021, se poursuivra jusqu’au 21 mai 2021. C’est ce qu’a indiqué Mouhoub Arouche, le secrétaire général du syndicat de la Comptabilité Publique et du Recouvrement.
Dans une intervention sur les ondes de Radio Express Fm, il a précisé que les revendications des agents sont légitimes et que le ministère de tutelle a fermé la porte au dialogue.
De son côté, Le secrétaire général de la Fédération de la planification financière, Abdallah Gammoudi a déclaré que l’un des points de discorde est la prime de contrôle et de paiement qui n’est pas récente et date de 1978. « Le ministre des Finances y a mis la main sans qu’il en ait le droit et il refuse de négocier. Il n’a fait que porter atteinte à l’image des agents des recettes de Finances en les faisant passer pour des rebelles », a-t-il indiqué.
Les observateurs relèvent qu’une campagne de dénigrement, de la part des officiels et, curieusement, de la part de bon nombre de médias et chroniqueurs, est en train d’être menée contre ce mouvement de grève avec une diabolisation à outrance frisant « l’incitation » !
C’est ainsi qu’on a mis au devant la revendication concernant le paiement de la prime tout en éludant le volet de la réclamation pour la publication du statut au Jort et sa mise en application.
Les mêmes « dénonciateurs » des agents et cadres des finances ont oublié de dire que ladite prime a été déjà payée, intégralement et majorée de 10%, à nombre de cadres dans les directions générales et centrales alors qu’ils n’ont jamais mis la main à la pâte sur le terrain pour le recouvrement des impôts !!!
Pourtant, les mêmes médias et chroniqueurs ont toujours mis l’accent sur l’obligation pour le gouvernement de respecter les engagements et les accords signés
Bon à rappeler que le ministère des Finances n’a émis aucune objection à l’accord signé en catimini et séparément avec les deux organisations des magistrats pour des augmentations relativement substantielles avec des implications financières énormes pour le Trésor de l’Etat.
On se rappellera qu’à plusieurs reprises, l’Etat a fini par céder et appliquer les accords lorsqu’il s’agit de secteurs vitaux pouvant faire perturber la vie quotidienne, tels le transport.
On n’oubliera pas les accords impliquant des dizaines de milliards de dépenses, signés à Kerkennah et, surtout, à El Kamour avec des personnes n’ayant aucune qualité pour le faire.
Pourquoi alors, cette obstination, cette fois-ci, avec des employés qui, de par leurs fonctions, génèrent des rentrées de grosses sommes aux caisses de l’Etat, ce qui rend légitime cette prime d’encouragement et d’incitation en vigueur depuis plus de trente ans.
Et pour terminer, des interrogations légitimes sont soulevées à propos de l’absence d’une réaction énergique des ténors de la Centrale syndicale pour défendre les droits des employés du ministère des Finances où le ministre prétend qu’elle est « politique » sans en donner la moindre preuves, mais juste pour faire monter l’opinion publique à leur encontre.
N.H