TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Certes, on ne peut pas espérer grand-chose de la part d’un gouvernement qui ne tient en place que grâce au soutien des milices islamistes, en Libye qui subit, encore, le problème épineux d’un pouvoir bicéphale, mais de là à ce que le chef du gouvernement Abdelhamid Dbeïbah ait des griefs contre la Tunisie, c’est inattendu, surtout que son pays voisin lui déroule le tapis rouge, à chaque occasion.
Le gouvernement de Tripoli dirigé par Dbeïbah a pris de nombreuses mesures qui affectent grandement la situation économique de bon nombre de Tunisiens, en particulier ceux qui ont des intérêts avec la Libye, comme c’est le cas dans les zones limitrophes avec ce voisin du sud… sans oublier, aussi, la lourde ardoise des agences gouvernementales libyennes auprès des institutions hospitalières, que le gouvernement Dbeïbah refuse de payer à la Tunisie. A cela s’ajoutent les restrictions imposées aux entreprises économiques tunisiennes souhaitant opérer en Libye. Le gouvernement Dbeïbah ne s’est pas contenté de ces mesures, mais a récemment imposé une taxe aux Tunisiens pour entrer sur le territoire libyen.
Il est clair que les décisions prises par le gouvernement Dbeïbah -organiquement lié à son allié turc, le très respectable Recep Tayyip Erdogan- vont au-delà de la réponse aux pressions liées à l’insuffisance des finances publiques libyennes et s’inscrivent dans la catégorie d’une implication claire dans un plan pour faire pression sur la Tunisie en vue d’accroître les difficultés du pouvoir politique, au service des agendas connus…!!!
Ce qui soulève plus d’une question, c’est que le gouvernement tunisien ne réagit pas et ne recourt pas au principe de réciprocité, sachant que cela embarrasserait vraiment le gouvernement Dbeïbah dont la légitimité a pris fin et qui fait face à de nombreuses difficultés… et la pression tunisienne ne peut qu’approfondir ses difficultés….??!!
Ce qu’on peut affirmer, c’est que le gouvernement Dbeïbah doit sa durabilité, sur certains points, à la complaisance de la Tunisie qui n’a jamais cherché à déstabiliser davantage ce voisin belliqueux qui, pourtant, a bénéficié de la magnanimité du pouvoir tunisien, depuis cette maudite révolution… avec des dizaines de milliers de Libyens qui préfèrent, encore, vivre en Tunisie, en attendant que la situation s’améliore chez eux
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