La transformation profonde de l’économie numérique en Afrique depuis de nombreuses années a induit l’éclosion d’un écosystème économique nouveau, celui des startups.
Malgré l’importance économique des startups sur le continent africain, notamment en Tunisie, ces entités innovantes peinent à éclore véritablement. De nombreux écueils, surtout administratifs et financiers, entravent leur croissance.
Lors de la session spéciale de la 3ème journée de l’entreprise (JES 2021), organisée sous sole thème « Entreprises et Startups : Quelles interactions ? », l’accent a été mise sur ces problématiques.
Taha Kabani, CEO et cofondateur de Unfrauded, a indiqué dans ce cadre qu’« une startup est une entité qui doit soit réussir très vite, soit échouer très vite. C’est pour cette raison qu’en Tunisie on n’investit pas trop dans les startups ».
De son côté, Mohamed Salah Frad, DG de UGFS North Africa, a souligné que « la culture tunisienne fait que seuls les Contrats de travail à durée indéterminée (CDI) sont demandés au bout de quelques années d’expérience. Mais une startup ne peut pas offrir ce type de contrats à tous les employés, conduisant à un taux de rotation assez important, alors qu’un maximum de stabilité est requis pour une jeune entité ».
Mohamed Ali Marouani, Représentant de l’IRD en Tunisie, a estimé, quant à lui, qu’« au-delà de l’accompagnement par des experts, la principale difficulté pour les entrepreneurs demeure l’accès au financement. Surtout que les banques sont allergiques aux risques et ne veulent pas financer une nouvelle idée de projet. Et même les taux d’intérêt sont beaucoup trop élevés ».