TUNIS – UNIVERSNEWS (Agences) – Les États-Unis devraient rapatrier “dans les prochains jours” l’un de leurs deux porte-avions déployés en Méditerranée. Constat d’échec ou moyen de pression implicite sur le gouvernement Netanyahou ?
La guerre menée par Tel Aviv contre les Palestiniens dans la bande de Gaza est en passe de connaître un nouveau développement à la suite de cette décision américaine passée quasi inaperçue dans la fureur des combats. Le porte-avions Gerald R. Ford, accompagné de sa task-force et d’autres navires de guerre, quittera très prochainement le Moyen-Orient pour retourner à son port d’attache, en Virginie. Il ne restera donc qu’un seul porte-avions américain dans la région, le Dwight D. Eisenhower.
Près de trois mois après son déploiement, le porte-avions américain USS Gerald R. Ford va faire son retour aux Etats-Unis. Envoyé pour « contribuer à notre positionnement régional de dissuasion et de défense », l’USS Gerald R. Ford « va se redéployer vers son port d’origine comme prévu pour préparer de futurs déploiements », a indiqué la Navy dans un communiqué. « Le département de la Défense évalue constamment le positionnement des forces dans le monde et gardera d’importantes capacités à la fois en Méditerranée et à travers le Moyen-Orient », a-t-elle ajouté.
Malgré le retour de l’USS Gerald Ford, l’armée américaine est loin de quitter la région. Un autre porte-avions, l’USS Eisenhower, restera en Méditerranée afin de sécuriser la région contre les attaques des rebelles Houthis du Yémen. Des hélicoptères américains opérant depuis l’Eisenhower ont d’ailleurs eu de premiers affrontements mortels avec les houthistes ce week-end, coulant trois bateaux qui avaient attaqué un porte-conteneurs commercial et tiré sur la flotte aérienne américaine venu à son aide.
Comme détaillé dans le communiqué, l’US Navy conservera également en Méditerranée le navire d’assaut amphibie USS Bataan, pouvant transporter des chasseurs furtifs F-35, ou encore le navire de débarquement USS Carter Hall.
L’USS Gerald Ford, quant à lui, n’avait pas vocation à rester à long terme en Méditerranée. Comme expliqué par l’agence américaine Reuters, le Pentagone avait prolongé le déploiement du porte-avions à trois reprises dans l’espoir que sa présence dissuaderait l’Iran et les groupes alignés sur Téhéran, en particulier le Hezbollah libanais, d’attaquer Israël.
La Navy a également affirmé collaborer « avec les alliés et les partenaires pour renforcer la sécurité maritime dans la région ». Le département de la Défense continuera de s’appuyer sur sa présence dans la région « pour dissuader tout acteur étatique ou non étatique d’aggraver cette crise au-delà de Gaza », a-t-elle dit. Avec en premier lieu l’opération « Gardien de la prospérité » contre les rebelles houthistes, composée notamment des Etats-Unis et du Royaume-Uni et soutenue par la France.