TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Le coup d’envoi de la campagne électorale en vue de la présidentielle 2024 sera donné samedi 14 septembre, à minuit, en Tunisie, deux jours après le démarrage de la campagne à l’étranger.
Trois candidats sont en lice pour la présidentielle du 6 octobre. Il s’agit de Ayachi Zammel, secrétaire général du Mouvement « Azimoun », Zouheir Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement « Echâab » et le président sortant Kaïs Saïed, qui brigue un nouveau mandat.
La campagne électorale prendra fin le vendredi 4 octobre à minuit et sera suivie du silence électoral, période durant laquelle toute forme de propagande politique sera interdite.
Treize organisations et associations ont fait part de leur attachement au « droit d’observer les échéances électorales, qui constitue l’un des acquis de la Révolution 17 décembre – 14 janvier ».
Dans un communiqué publié, jeudi, ces organisations et associations ont exprimé leur solidarité aux organisations de la société civile concernées par les questions électorales, en particulier « I Watch » et le Réseau « Mourakiboun ».
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé, dans un communiqué publié le 9 septembre, avoir refusé des demandes d’accréditation de certaines associations opérant dans le domaine d’observation des élections après avoir reçu des avis de la part d’autorités officielles. Selon ces avis, les associations en question auraient « reçu d’importants financements étrangers douteux de la part de pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec la Tunisie ».
« I Watch » et « Mourakiboun » avaient déclaré ne pas avoir reçu d’accréditations pour observer les élections présidentielles de la part de l’ISIE, alors que les demandes déposées respectent les conditions et les procédures légales.
Les organisations signataires ont estimé que « le refus de délivrer les accréditations aux observateurs le jour du scrutin pourrait priver les citoyens de leur droit d’exprimer leur choix politique dans des élections libres et transparentes ».
Elles ont critiqué le refus de l’ISIE de reconnaître le droit de la société civile à suivre et à observer la vie politique tout en réaffirmant leur soutien à un espace public libre et pluraliste, où les droits et libertés des individus, des associations, des partis et des syndicats sont garantis.
Les organisations et associations signataires sont :
– Al Bawsala
– Legal Agenda
– L’Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles (ADLI)
– L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD)
– L’Association des magistrats tunisiens (AMT)
– Avocats sans frontières
– L’Instance nationale pour la défense des libertés et de la démocratie
– L’Association Intersection pour les droits et les libertés
– L’Association Karama pour les droits et libertés
– L’Association « Navoct »
– L’Association Baity
– Amnesty International
– L’Organisation mondiale contre la torture