
Tunis, UNIVERSNEWS (NAT) – Le chemin du paradis est, comme on le sait, pavé de bonnes intentions… mais, il est, aussi, planté d’épines. Pour La Maison Blanche, le principe « America first » doit prévaloir sur tous les plans… C’est ce qui se passe pour la Tunisie à laquelle les USA veulent donner un rôle important, dans l’installation de l’hégémonie américaine en Afrique du Nord et en Afrique.
Alors que le nouvel ambassadeur des États-Unis en Tunisie s’apprête à prendre ses fonctions, un nouveau projet de loi américain est en discussion au Congrès. Intitulé « Restaurer la démocratie tunisienne », ce projet de loi, faussement intitulé « Restaurer la démocratie tunisienne », vise à imposer des sanctions à la Tunisie, une mesure directe visant à porter atteinte à la souveraineté tunisienne.
Il est indéniable que ce projet s’inscrit dans la droite ligne du récent tweet du sénateur américain, qui fait peser la menace d’une intervention directe dans les affaires tunisiennes. Il coïncide également avec les appels de l’Union européenne (UE) à soutenir la soi-disant opposition tunisienne, Ennahdha et le Front du Salut, ou à soutenir « les libertés et la démocratie » en Tunisie, ce qui impliquerait le retour sur scène de la pieuvre islamiste, fidèle serviteur des intérêts de l’Oncle Sam, à qui elle doit une allégeance totale.
Il est paradoxal que le débat sur la loi de restauration de cette démocratie sur mesure aux intérêts américains en Tunisie ait été approuvé par le Parti républicain et le Parti démocrate… Et c’est l’une des rares fois où un accord est trouvé sur une question étrangère entre les deux partis…!!!
Les expériences pareilles entreprises par les Etats-Unis au nom de la restauration de la démocratie ont abouti à la destruction de l’Irak et de la Libye, à l’offrande, cerise sur le gâteau, de la Syrie au plus grand terroriste de l’Etat Islamique (Daech) et au génocide de Gaza comme facette de la «démocratisation du Moyen-Orient».
La réalité politique nous a appris que l’habitude de promulguer des lois pour étrangler les pays et les soumettre à ses désirs, n’est pas nouvelle pour Washington, comme ce fut le cas avec le Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA) de 2017, qui a imposé des sanctions à des pays comme la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.
Il est indéniable que le « Printemps arabe » de 2011 avait en pour résultat la destruction de l’État-nation, bien que la tentative d’instauration d’un califat en Tunisie ait échoué. La question qui demande une réponse est si cette loi « malveillante » peut parvenir à faire revenir la maléfique pieuvre islamiste sur la scène politique, compte-tenu des évolutions géopolitiques et de l’émergence de nouvelles puissances qui empêchent l’instauration de l’hégémonie US sur le monde !!!